Laghouat: Sit-in et grève générale pour la "dignité"
Les citoyens de la ville de Laghouat poursuivent leur contestation pour la troisième journée consécutive, ce dimanche 8 janvier contre ce qu’ils appellent, une distribution « injuste » des logements, une liste qu’ils considèrent comme « louche » car 29 bénéficiaires font partie de la même famille.
Simultanément, une grève générale est organisée par les commerçants de la ville de Laghouat en signe de solidarité avec les protestataires et près de 40 chômeurs ont rejoint dimanche le mouvement de protestation observé depuis jeudi 5 janvier.
«La ville de Laghouat est paralysée car tous les commerçants ont baissé rideau en signe de solidarité avec notre mouvement », nous a déclaré au téléphone, Hadj Nacer Aïssa, président du bureau régional du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC). Notre interlocuteur estime que "nos droits sont plus que jamais bafoués". Et c 'est pour cette raison que "nous baptisons notre mouvement de protestation ''rassemblement pour la dignité''. Chômeurs, constitués essentiellement de cadres universitaires, ils considérent que "le droit au logement est élémentaire et nous sommes solidaires avec les familles »
«Depuis hier soir (samedi,ndlr), nous avons dressé des tentes devant le siège de la wilaya aux cotés de ceux qui contestent contre la dernière liste des bénéficiaires des logements sociaux », nous a encore déclaré au téléphone, le membre du CNDDC.
Hadj Nacer Aïssa regrette toutefois que «quelques débordements ont eu lieu dans la nuit du 8 janvier car les forces de l’ordre voulaient nous empêcher de passer la nuit devant le siège de la wilaya».
Ce dimanche, "ils seraient près de 800 personnes, parmi eux des familles", à y camper devant le siège de la wilaya, selon des témoins.
Par ailleurs, et dans la wilaya de Skikda des jeunes chomeurs se sont rassemblés devant le port sans y perturber l'accès . Tahar Belabès coordinateur national du CNDDC nous a confié que "ces jeunes chomeurs se sont soulevés pour demander qu'ils soient recrutés au niveau du port et pour dénoncer les dépassements souvent graves de la direction de l'emploi dont le fonctionnement est bureaucratique et auquel se heurtent les diplomés"