C'est un projet européen mené conjointement par le Eidgenössische Technische Hochschule (Zürich, Suisse), le Technische Universität München (Allemagne), l'Imperial College et l'University College London (Royaume-Uni), l'Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique (INRIA) et l'Université de Strasbourg et l'INSERM (France), l'Université de Leipzig et KARL STORZ GmbH & CO (Allemagne), fiancé par des fonds européen, à hauteur de plus de 5 millions d'euros, dans le cadre de la stratégie numérique pour l'Europe.
Le logiciel Passport est fondé sur les clichés médicaux envoyés par le radiologue au service en ligne Passport. Il va permettre aux chirurgiens de décider si l'intervention est nécessaire, de voir plus précisément où se trouve la tumeur et à quel endroit ils devront opérer pour la retirer en toute sécurité. Il permet au chirurgien de faire un zoom avant de l'organisme vers l'organe, de l'organe vers le tissu, du tissu vers la cellule. Il permet donc une approche «multi-couches» grâce à laquelle les spécialistes peuvent suivre la maladie et voir de quelle manière elle se propage aux différents niveaux de l'organisme.
Objectif : Le foie virtuel du projet Passport pourrait considérablement le nombre de patients qui bénéficient d'une intervention, ce qui, dans la pratique actuelle, concerne moins de 50 % des patients. Alors que le cancer du foie et la sclérose du foie font des centaines de milliers de victimes en Europe et dans le monde et que les greffes de foie ne sont possibles que pour une très faible proportion de malades, l'alternative consiste à retirer la partie infectée de l'organe et à permettre au foie de se régénérer. Passport va contribuer à identifier l'emplacement exact de la tumeur, le volume de foie fonctionnel qui subsisterait et l'état de santé général du patient afin d'évaluer avec précision les chances de réussite de l'intervention.
La prochaine étape consistera à commercialiser le logiciel dans le commerce pour les chirurgiens exerçant partout dans le monde. Il a coûté plus de 5 millions d'euros mais devrait permettre de réduire considérablement le coût de chaque opération.
Source : Commission Européenne, Passport