Suite du billet Fourmi de notre invité régulier dans la Tribune Libre, Mantrisse.
En écho à mon dernier article dans cette tribune, voilà un exemple que décrit Bernard Werber d’une société humaine tendant vers les fourmis : L’Etat-ville de Singapour.
A l’indépendance, le pays, coincé entre la Malaisie et l’Indonésie, avide de l’annexer, a commencé par s’octroyer d’une armée à la pointe de la technologie pour être tranquille.
Puis le Président a fait passer un ensemble de règles très strictes visant à rigidifier la société, ce qui a été rendu possible par la grande flexibilité des populations chinoises face à l’autoritarisme politique.
Interdiction de cracher par terre ou de jeter un chewing-gum sur le caniveau, d’uriner dans les lieux possibles : 500$ dollars d’amende, la possession de drogue est passible de peine de mort, l’homosexualité interdite.
Pour ensuite créer une élite intellectuelle, Le Président a ouvert des écoles réservées exclusivement aux enfants surdoués, avec des postes haut placés réservés à la sortie, et a interdit aux analphabètes d’avoir plus d’un enfant, pour limiter la non-éducation dans sa société.
Se rendant compte qu’il était dans la nature des hommes de préférer les jolies pimbêches aux femmes intelligentes, il instaura une prime à ceux qui se mariaient à des femmes intelligentes, trop souvent seules, puis une autre quand le couple avait des enfants.
Comme le pays avait une situation maritime idéale et une grande stabilité politique et sociale, le développement du pays a été effréné, et au fur et à mesure des années la société est devenue plus permissive tout en conservant une grande rigidité, et est aujourd’hui le pays où s’accumule le plus de millionnaires au kilomètre carré.
Seule limite de l’autorité, avouée par le Président himself : « On peut tout faire accepter à un Chinois, sauf de l’interdire de jouer au mahjong ».
Quand on pense qu’on nous dit de travailler 2 ans de plus et qu’on fait grêve nationale !