Il y a bien longtemps maintenant que je guette les pilotes divers et variés dans l'espoir d'une certaine exhaustivité (hélas relative). Je me rappelle qu'il y a quelques années, j'avais repéré des comédies dont on ne parlait absolument pas les cercles téléphagiques que je fréquentais.
Je ne sais pas si le même phénomène vous est déjà arrivé, mais lorsque je découvre l'existence d'une série dont personne ne semble avoir connaissance autour de moi, je développe pour elle une certaine tendresse en attendant le début de sa diffusion ; j'ai envie de l'aimer parce que, eh bien, déjà qu'il n'y a pas grand'monde pour la connaître, alors si en plus je ne l'aime pas, c'est vraiment trop triste, non ? Et puis elle démarre et là je me fais une opinion. Parfois mon a priori positif fait que je l'aime un peu plus qu'elle ne le mériterait probablement, parfois je découvre que, si certaines séries sont totalement ignorées (plus ou moins volontairement), peut-être que ce n'est pas plus mal.
Ces comédies, donc, étaient Starved et It's Always Sunny in Philadelphia. J'étais vraiment contente de ma prise, parce qu'à l'époque je n'avais pas développé un goût vraiment prononcé envers les comédies et qu'en dénicher deux sur le câble allait, je l'espérais en tous cas, m'inciter à m'y mettre. Le fait qu'elles soient toutes les deux originaires du câble, et de surcroît, de la même chaîne, m'avait d'ailleurs portée à croire qu'elles auraient des points communs.
Le reste est entré dans l'histoire : It's Always Sunny in Phladelphia est toujours à l'antenne, quand Starved n'aura pas eu droit à plus d'une saison, la chaîne FX décidant qu'elle ne pouvait en renouveler qu'une.
Pas de chance, des deux, c'est Starved que j'avais le plus aimée. D'ailleurs ça fait des années que je vous en parle, et je vous avais même proposé le pilote. Alors que, comble de l'ironie, après la déconvenue devant le pilote d'It's Always Sunny in Philadelphia, je m'étais dépêchée d'oublier cette série.
Mais, comme je suis toujours à la recherche d'une nouvelle comédie (surtout après avoir dévorité les trois saisons de Titus en une semaine environ), j'avais demandé des suggestions sur Twitter, puis avais reçu l'idée de Delphine avec l'esprit ouvert : après tout, pourquoi ne pas redonner sa chance à It's Always Sunny in Philadelphia ? Les goûts changent avec les années, non ? Il y a eu suffisamment d'exemples au fil des années dans ces colonnes (notamment avec Friday Night Lights) pour que je ne refuse pas un revisionnage. Peut-être que, cette fois, j'allais accrocher ?
Eh bien pas toujours, hélas. Et It's Always Sunny in Philadelphia ne m'a pas arraché un sourire, quand bien même je sois devenue depuis plus familière avec les comédies.
J'ai été ravie d'y retrouver, sous la forme de guest, l'un des héros de Better Off Ted (ce qui ne m'avait pas frappée la première fois que j'avais vu le pilote, pour des raisons évidentes), mais c'est bien le seul moment de l'épisode pendant lequel j'ai pu être un tantinet de bonne humeur. Est-ce le sujet du racisme en particulier ? Est-ce simplement le type d'humour pour lequel la série opté ? Toujours est-il que j'ai été incapable de m'amuser.
Mais, replongée dans cet épisode que j'avais découvert voilà plusieurs années, et que j'avais associé à celui de Starved, je suis obligée d'admettre que j'ai très envie de revoir les épisodes de cette autre comédie. Je n'aurai donc pas tout perdu !
Et pour ceux qui manquent cruellement de culture : la fiche It's Always Sunny in Philadelphia de SeriesLive.