Interpol // Saison 1. 6 épisodes.
BILAN
Alors que TF1 lance la seconde saison jeudi prochain, je me suis penché sur le cas de cette série française, avec pour sujet : les affaires d'Interpol. Dans sa volonté de délocaliser des fictions
en province, TF1 a lancée Interpol qui se déroule en partie à Lyon (le siège de ce service de renseignement international est situé à Lyon). Après un téléfilm pilote que j'avais eu l'occasion de
voir il y a de ça environ deux ans et que j'avais pas détesté, j'ai donc découvert la première saison de la série avec six épisodes et l'ensemble est très inégal. Le but d'Interpol est clairement
de nous faire voyager aux quatre coins de la terre allant de l'Egypte à Istanbul en passant par l'Allemagne et Stockholm. J'ai trouvé l'idée intéressante et surtout, c'est plutôt bien fait. On
nous fait traverser l'Europe au travers des enquêtes, c'est fluide et on ne se prend pas la tête. Bien au contraire, on se laisse vraiment bercé. Et ce malgré des affaires qui sont la plupart du
temps un peu trop moyenne, et au scénario très français et donc manichéen. Après six épisodes, on connait la résolution des cas comme notre poche, on arrive même à découvrir les prochains
mouvements des agents d'Interpol.
Les personnages d'Interpol sont assez sympathiques pour la plupart et la série ressemble à une version un peu plus ambitieuse de Covert Affairs. Alors certes Corinne Touzet ce n'est pas Piper
Perabo (question d'âge aussi je pense et de public), mais elle sait bien ce qu'elle fait et elle se débrouille pas trop mal. Dans la peau de Louise Verneuil elle arrive à nous faire croire
qu'elle peut parler toutes les langues, même l'espagnol dans le troisième épisode de la saison qui se déroule en partie à Madrid, ou encore l'anglais avec l'épisode 5 qui se déroule en partie à
Londres. Interpol est une série qui ne veut pas se mettre les barrières françaises habituelle de la fiction qui est celle de faire parler ses acteurs tout le temps français. Dans le reste des
personnages on a Eric Joly, un aveugle et analyste qui n'est pas sans rappelé Auggie de Covert Affairs (ironie de la chose, TF1 est arrivée avant USA Network avec ce personnage là, du coup, et si
Covert Affairs avait copié Interpol ?). Il est incarné par Junior Rondinaud, connu pour avoir été l'une des égéries de la marque d'optique Krys. Ironie du sort vous ne trouvez pas ? Le grand
manitou d'Interpol c'est Schwartz, un allemand qui a un gros accent (la série prouve son côté polyglotte) incarné par Richard Sammel (connu pour avoir joué dans Inglorious Basterds notamment) que
je trouve toujours juste et intéressant.
Ainsi, au bout de ces petits six épisodes on se rend compte qu'Interpol n'est pas une mauvaise série en soit. C'est assez correct. Même si certains épisodes sont moins bons que d'autres, et si
certains manque clairement de tenue du début à la fin, il y a tout de même des trucs sympathiques et un développement intéressant fait autour de certaines affaires. Et puis il y a les personnages
sur les enquêtes, et puis la personnalité de Richard Sammel que j'adore. Il était excellent dans la scène d'introduction d'Inglorious Basterds et même si on ne retrouve pas son sourire en quoi et
pervers pour demander à boire du lait chez l'habitant, finalement on retrouve tout de même sa prestance. Et du côté de Louise Verneuil, sa sortie de la série est expédiée dans les dernières
minutes de l'épisode (au moins le changement d'agent dans la seconde saison à venir ne sera pas trop mal foutu) mais au moins on a une sortie correcte et explicable. Aller, je vous donne rendez
vous pour la seconde saison de la série qui débarque ce jeudi soir sur TF1 avec trois nouvelles enquêtes pour six épisodes...
Note : 6/10. En bref, un divertissement policier honorable, avec la volonté de nous faire voyager au travers de l'Europe. Même si tout n'est pas parfait, cela reste tout de même
pas trop mauvais pour ce que nous livre habituellement TF1.