Sarko, sali, Sarko humilié, mais Sarko libéré !

Publié le 06 janvier 2012 par Laurelen
C'était lors d'un déjeuner informel avec quelques journalistes. François Hollande bat sa campagne en off. Une tactique inventée par Pompidou, reprise par d'Estaing, qui savaient séduire avant les modes les préconiseurs d'opinion.
Emporté dans un lyrisme, ou comique de situation, c'est selon, Hollande se glisse dans la peau du plus grand nain de France et lui prête cette phrase (qui ne restera pas dans les annales, mais ailleurs, là où mon côté pudibond n'ira pas fouiner) : "Je suis un Président en échec depuis cinq ans, je suis un sale mec, mais réélisez-moi parce que, dans cette période difficile, je suis le seul capable!".
Sur le fond, on en convient, il n'a pas tort. Mais Hollande reste plutôt, comme à l'accoutumée, modéré. Moi j'aurais dit "pov con". Cela nous aurait prouvé que le Français n'est pas veau et n'oublie pas les petites phrases qui font notre Histoire….
L'anecdote n'est pas virulente. On aurait pu en rester là. D'autant que "sale mec" est un euphémisme au regard des couleuvres avalées en cinq ans.
Et je me tords de rire en lisant que l'UMP exige des excuses de mon petit cochon rose. Morano qui s'étrangle sur les ondes en s'indignant : "Voilà l'exemple (qu'Hollande) veut donner à la jeunesse? Ce n'est pas possible!".
Mais si Nadine, c'est possible! Car le profond mépris, l'acculture de fond, le massacre de la République et la négation des espoirs d'une jeunesse n'ont pas été initiés par la gauche. Impossible, depuis Sarko, est devenu quotidien. Parlez-en aux vieux républicains (Fut un temps ou être républicain ne signifiait pas bling-blingain)
M'enfin, vous savez ce que j'en pense.

Fanny Lesguillons

Dessin Chimulus