Cloudkicker est une sorte d’anti-rockstar qui dit ne pas faire de la musique pour la renommée. Tous ses albums sont en “pay what you want” sur son Bandcamp. Ben Sharp alias Cloudkicker est déjà adulé pour son attitude, mais ça ne suffit pas, surtout si on fait de la musique, car il faut du talent et Cloudkicker en a. Après un Beacons plus que convaincant, il revient avec un nouveau visage sur Let Yourself Be Huge, chronique.
L’album débute sur Welcome Back un morceau d’échauffement, court mais percutant. On rentre réellement dans le vif du sujet avec Explore, Be Curious et c’est en quelque sorte le maître mot de cet album. Il nous surprend avec une musique plus aérienne, plus apaisée et un gros penchent progressive rock, fini les grosses guitares bruyantes à l’exception de You And Yours. Let Youself Be Huge est un album presque acoustique, légèrement dépressif, il n’y a qu’à regarder la cover, une silhouette et un soleil couchant.
L’ambiance mélancolique et pesante du travail de Ben Sharp est toujours là, mais la violence et le côté rentre-dedans en moins, on ressent une certaine solitude qui se dégage des morceaux It’s Inside Me, And I’m Inside It. On est loin de la technicité de Beacons, mais ce nouvel opus, pourtant plus facile d’accès ne porte pas préjudice à la qualité de la musique de Cloudkicker. C’est d’ailleurs assez déconcertant de voir la facilité avec laquelle il arrive à changer de style sans tomber dans le médiocre. Une prise de risque réussie, même si Cloudkicker nous avait déjà montré les prémices d’une musique plus apaisée sur Beacons avec des titres comme … It’s Just Wide-open Field.
Certains fans voient déjà en Let Yourself Be Huge une trahison, eh bien, cet album en est peut être une, mais j’en redemande des trahisons comme ça.
Etudiant à l'ESJC. J’écoute de la musique, beaucoup de musique.