" Considérez vos grands mots et vos grands enseignements comme vos ennemis les plus mortels. "
Sur le bord du chemin, j'ai malheureusement rarement rencontré de véritables maîtres. Le plus souvent il s'agissait de déclamateurs.
Il est bien sur important que la sagesse perdure, et dans toutes les cultures il y a des troubadours, griots et autres conteurs pour perpétuer la tradition.
Quand on m' interroge sur des sujets philosophiques, sur les cailloux et autres ornières du chemin, sur les fleurs et les orties, je ne peux répondre que sur deux modes; A
chaque fois, je prends garde a prévenir mon interlocuteur de la nature de ma réponse. J' agis comme quand on me demande mon avis sur un restaurant : de préférence je relate
une experience personnelle en articulant soignement le " je ". Il ne s' agit pas alors d' énoncer " la vérité ", d' éduquer la masse ignorante à une pseudo
lumière dont je serais détentrice, mais tout simplement de partager un ressenti, en faisant appel au libre arbitre de mon interlocuteur. Si je n'ai pas expérimenté le sujet, mais que
j' en ai entendu parler et que les mots m'ont touchés, je fais appel à d'illustres sages et essaye d' être la plus fidèle possible, en insistant sur le fait qu' il ne s' agit que de
"oui-dire".