Des militants de l'association "Queremos ser padres" attendaient, jeudi 5 janvier 2012, des engagements du président chilien (photo Anthony Quindroit)
Une vingtaine de personnes étaient réunies, jeudi 5 janvier devant le palais présidentiel La Moneda à Santiago. Les pancartes posées résument leur message : ces femmes et ces quelques hommes demandent le droit de donner la vie.
La présidente de l’association “Queremos ser padres” (Nous voulons être parents, que l’on peut retrouver sur Facebook), Patricia Ramirez, avait rendez-vous, ce jeudi, avec le président chilien, Sebastián Piñera, pour parler des problèmes d’infertilité et de la difficulté d’accéder aux traitements.
Carolina Ruiz est la trésorière du mouvement créé il y a un peu plus d’un an. Sous un soleil de plomb, elle attend le compte-rendu de la rencontre. “Au Chili, 2,3 millions de personnes souffrent de ce problème. Et 350000 femmes sont diagnostiquées stériles.”
La santé au Chili coûte très cher. Se faire soigner pour des problèmes de fertilité est un luxe. Carolina Cruz :
- “Une tentative de fécondation in vitro, c’est environ 4 millions de pesos”
Soit aux alentours de 6200 euros, qund le salaire minimum au Chili est de 185000 pesos (environ 285 euros) et le salaire moyen de 300000 pesos (460 euros). “Et les frais ne sont absolument pas couverts”, regrettent Carolina.L’association est donc partie en campagne. Pas pour demander la gratuité des soins mais pour réclamer un meilleur accompagnement et une régulation de prix. “Nous voulons avoir le droit d’être parents nous aussi”, clament les militants. Sans avoir à s’endetter… sur plusieurs générations.
Pour lire l’interview de la présidente de l’association (en espagnol) c’est, ici, sur le site emol.com
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