François Bayrou, fine lame du digital ?

Publié le 06 janvier 2012 par Pourquoivoter.org @pourquoivoter

Même si nos candidats français semblent moins en avance par rapport à leurs homologues américains (Barack Obama a annoncé sa candidature en avril dernier via YouTube), la campagne présidentielle 2012 sera digitale, c’est indéniable.
Facebook, Twitter et HTML 5 font désormais partie du langage des différents partis engagés dans la course. Un candidat semble pourtant sortir son épingle du jeu en la personne de François Bayrou, ce qui n’était pourtant pas gagné…

Une parfaite maitrise de la rhétorique Twitter
Il est désormais nécessaire pour un politique d’appréhender l’outil de microblogging et de le voir comme un excellent moyen de communiquer directement avec les citoyens, à ce petit jeu, certains s’en sortent mieux que d’autres.

Suivi par plus de 44 500 followers, le compte de François Bayrou affiche une ligne éditoriale simple et efficace. Les tweets sont rédigés de ses propres mains. Le candidat se livre à des interviews format Twitter répondant au petit nom de « Twinterview », des « live tweets » organisés tous les mois, la session de décembre a récoltés plus de 1 000 messages avec parfois des échanges « assez vifs ». C’est à priori sur ce point que le candidat se démarque, Bayrou a réussi à casser les codes traditionnels  « Personnalité politique / Télévision / Télespectateur » et à s’approprier parfaitement  la tonalité du langage 2.0 tout en faisant preuve d’humour et de réactivité.

C’est par exemple sur Twitter qu’il a réussi à désamorcé un début de polémique quand Yann Barthès, du Petit journal, avait diffusé une vidéo du candidat du Modem faisant campagne sur le thème du « achetez français » et « y en a marre des pubs pour les voitures allemandes », avant de repartir… en Audi ! Cette voiture appartenait en fait à un ami du candidat.

Bayrou, très réactif, a répliqué en twittant :

Un site officiel clair et efficace

Une interface épurée et agréable,  bayrou.fr surfe sur les dernières tendances du net pour mieux utiliser son aspect participatif. Le modem n’a d’ailleurs pas lésiné sur la dépense, ce site officiel a en ayant coûté la bagatelle de 700 000 euros (contre environ 150 000 euros pour les autres partis).

Outre le fait que les photos soient de qualité haute définition,  le site permet également une navigation à la verticale en surfant sur une seule et même page.

Après Facebook et Twitter, depuis juillet 2011 François Bayrou s’assure désormais une présence sur le nouveau réseau social Google +.

25 000 personnes l’ont depuis ajouté à leurs cercles de contacts, soit pratiquement 10 000 de plus que son compte Facebook (plus de 16 000 fans).

Bayrou a ainsi parfaitement saisi l’impact que peut avoir une stratégie digitale bien orchestrée sur la toile. Son site participatif et ergonomique allié au relais des médias sociaux lui assure une présence diversifiée sur la toile. Peut être y a-t-il encore quelques ajustements à faire afin de proposer davantage de contenus exclusivement digitaux et une meilleure optimisation des comptes Facebook et Google +.

Une chose est sûre, nous sommes bien loin de la stratégie 2007 et du slogan sans relief « La France de toute nos forces ».

Alors Bayrou, président du digital ?

Sources :  darkplanneur, jebay.fr