Indigence
ou génie de la neige
untouchable as tomorrow
Sylvia Plath
… encore à court d’yeux
mais parce qu’il fait simplement noir
ou seulement nous…
mal espérés des mots la bouche obstinément bloc
qu’au froid hâtant
hache au hasard
à tout hasard
la rafale
d’un vent qui a brûlé tout la nuit sans aboutir
le mot suivant
et rien qu’on doive à tout le bagage, rien
peut-être étiré
jusqu’à sa neige,
magie
mentie ?
d’un fin mot – dont il ne faut que mériter
l’impasse….
et de cette fois pour toute
du vent…. par quoi du buisson passe…
par où du vent s’informe de sa forme… hantant son nom ?
… mot ou vivant d’un autre boite, toujours …
ou que ce froid
par le semblant profond de la neige
infirme à n’éclaire qu’elle-même… suffise
d’un mot d’un seul vivant
à mesurer en leur finir
l’espace suivant ?
dont jusqu’aux godillots
grelottent…
génie maintenu
d’un mot qu’on devient précieux d’être ?
voués à ce bruire
d’armoise…
formant sous la langue
obole du monde participable ?
– tout un chacun bougé de sa propre nuit…
filet du temps tiré jusqu’à sa neige ?
du mot
étrange
sans aboutir sinon au mot
étrange
suivant et qui nous prête ses yeux :
m o j a v e
Jean-Baptiste de Seynes, Nit et jour, vivant suivant (Vent, une étude III), Obsidiane, 2006, pp. 117 à 120
Jean-Baptiste de Seynes dans Poezibao :
bio-bibliographie, extrait 1,