Le déplacement du candidat Nicolas Sarkozy aujourd'hui en Poitou-Charentes a été essentiellement consacré à justifier les suppressions de postes et à s'en prendre aux propositions de François Hollande pour l'éducation. En guise de "vœux" Nicolas Sarkozy n'avait à proposer qu'un nouveau renoncement et une nouvelle promesse trahie. En juin dernier il avait promis pour la rentrée 2012 "aucune fermeture de classe à l'école primaire". Cette promesse ne sera pas tenue. Pour prendre le seul exemple de l'académie de Poitiers 129 postes dans le primaire seront supprimés à la prochaine rentrée. Nicolas Sarkozy est aussi le plus mal placé pour donner des leçons de bonne gestion des finances publiques, lui dont le gouvernement vient d'exonérer 300 000 contribuables fortunés du paiement de l'impôt de solidarité sur la fortune. Voilà ce qui est irresponsable pour les finances publiques et l'avenir de la France : faire toujours plus de cadeaux aux plus nantis, tandis qu'en affaiblissant l'éducation c'est l'avenir de la jeunesse et la compétitivité de la France qui sont sacrifiées. Quant à la condition enseignante, jamais elle n'aura été autant maltraitée. Le gouvernement a supprimé l'année de formation des enseignants et remplace en catastrophe de véritables professeurs par des personnes recrutées en toute hâte à Pôle Emploi et qui n'ont aucune qualification. François Hollande porte le changement pour permettre à la France de renouer avec l'ambition éducative qui doit être celle de la République. Il tiendra bon sur son engagement en faveur d'un plan pluriannuel de recrutement de 60 000 enseignants et éducateurs pour donner à chaque enfant la chance de réussir et donner à la jeunesse de France de nouvelles perspectives d'avenir.
- Delphine Batho