2012. Nostradamus et les Aztèques ont prévenus, Roland Emmerich l’a illustré : la fin du monde est proche. Peut être plus tôt que prévu, en tout cas pour le 7e art : THE DARKEST HOUR sort la semaine prochaine sur les écrans. A l’heure où Take Shelter mérite toute les attentions, ce nouvel essai de SF moderne parvient à cumuler en moins de 90 minutes les pires défauts du genre. Décryptage inutile d’un film à ne pas faire.
On a beau être sympa la plupart du temps, difficile de rattraper ce naufrage hollywoodien. THE DARKEST HOUR est avant tout précédé d’une bande annonce qui excite le passant. Le piège! Loin de cette preview, le film de Chris Gorak (premier long, après un téléfilm en 2006…) est une accumulation de clichés, faux pas, invraisemblances en tous genres et effets spéciaux paresseux. Difficile pour le cinéphile averti (le néophyte s’y laissera sans doute prendre..) de garder son calme. On s’est déjà mangé l’an passé Skyline, assez mauvais mais qui, pour le coup, passerait pour un chef d’œuvre. Et Emmerich pour un génie, donc. De personnages inconscients, dans des situations rocambolesques virant au nanar, des retournements de situation inconséquents, et une mise en scène tentant de jouer sur le vide (l’ennemi étant quasi invisible) sans y arriver, le tout regorge de fausses bonnes idées qui frise le ridicule. A se demander ce que vient faire Emile Hirsch ici… Si c’est bien le même acteur??
Vous l’aurez compris, THE DARKEST HOUR est un naufrage absolu, dans une jolie enveloppe. Affiche et teasers qui donnent bien envie, mais résultat final plus proche de la comédie potache que du vrai polar SF en plein Moscou (seul bon point, on évite pour une fois Los Angeles ou New York – même si les personnages sont américains), THE DARKEST HOUR nous rappelle malheureusement que nous ne sommes toujours pas à l’abri de ratés aussi gigantesques. En attendant de voir le box office…