La trêve des confiseurs est terminée ! En effet, après deux semaines plutôt calmes, les marchés boursiers sont chahutés aujourd’hui.
Le 05/01/12
La trêve des confiseurs est terminée ! En effet, après deux semaines plutôt calmes, les marchés boursiers sont chahutés aujourd’hui. L’année 2012 commence à l’image de 2011, placée sous le signe du risque de crédit, aussi bien sur le secteur public que privé. Les tensions sur les dettes souveraines et sur les besoins de refinancement des banques restent prégnantes.
C’est le secteur bancaire qui plonge le plus en bourse aujourd’hui, en témoigne le recul de 4% des titres BNP Paribas et Société Générale. Deutsche Bank, cible de rumeur de liquidité, perd 6.04%. L’italienne Unicredit chute lourdement (-16.86%), après avoir annoncé une augmentation de capital impliquant une décote importante de 40% pour ses actionnaires historiques, mais nécessaire pour attirer aujourd’hui des investisseurs.
Les établissements bancaires ont besoin de se refinancer par l’accès à de nouvelles liquidités, afin de reconstituer leurs réserves face au risque de Credit Crunch.
De leur côté les Etats européens font face à des situations hétérogènes, confirmant le concept d’Europe à trois vitesses. En dépit de la menace de dégradation par les agences de notations, les pays cœur de la zone euro (Allemagne et France) n’ont pas de difficulté particulière à emprunter. Leur refinancement s’effectue à un coût encore raisonnable. L’adjudication obligataire française de 8 milliards d’euros, à 3,29% (contre 3,18% en octobre 2011) le prouve. Celle de l’Allemagne également (l’Allemagne a levé hier près de 4 milliards d’euro à un taux de 1,93%).
L’Espagne et l’Italie, qui ont un accès au marché obligataire dans des conditions plus difficiles et coûteuses (respectivement 5.09 et 7.11% pour les emprunts à dix ans), représentent la première périphérie. Leur problématique est avant tout celle de la liquidité. Enfin, la Grèce fait figure d’ultime périphérie, souffrant bel et bien d’une crise de solvabilité.
N’oublions pas toutefois que certaines bonnes nouvelles sont encourageantes. Sur le plan macroéconomique, les chiffres de l’emploi américain sont relativement bons. Ainsi, c’est 325 000 emplois qui ont été créés en décembre contre 178 000 attendus, une tendance positive qui devra être confirmée dans les prochains mois.
Enfin, sur le marché des devises, l’euro marque son plus bas depuis 16 mois contre le dollar, à 1,28$. Il marque aussi un plus bas de 11 ans face au yen, à 98.7 yens. Cet affaiblissement, plus en adéquation avec la valeur structurelle de la monnaie unique, est un levier appréciable en période de crise pour les exportations européennes.
Ce commentaire est signé Fabrice Cousté, DG de CMC Markets France
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