Le paysan de l’Égypte antique ne fait pas qu’évoluer de profil et vénérer des centaines de divinités, il est aussi très observateur. Ne trouvant pas les oies domestiques suffisamment grosses, il constate que ses congénères sauvages avalent des quantités impressionnantes de nourriture avant leur migration. N’écoutant que leur appétit, les égyptiens se mettent à gaver les volatiles pour qu’ils soient plus gros, plus gras, et bien meilleurs (le cholestérol n’est pas encore connu).
Puis ce sont les hébreux, entre deux chantiers pharaoniques, qui transmettent ce savoir-faire en Grèce puis en Europe (et dans l’est de la France), pour l’intégrer aux repas de leurs nombreuses fêtes religieuses, le cochon étant proscrit.
Ce n’est que bien lus tard que Christophe Colomb rapporte un peu de maïs d’un voyage d’affaires aux Indes. Largement cultivé en Espagne et dans le sud-ouest de la France, il devient l’aliment de base pour l’élevage des palmipèdes.
Les techniques de conservation en bocaux apparues au 19e siècle permettent une conservation et un stockage tels qu’ils conduisent à son industrialisation, à base d’oie ou de canard.
Quant à la paternité revendiquée des alsaciens ou des gascons, le débat est clos…