La critique de Claude :
Il nous livre aujourd’hui cette histoire de deux familles unies par le mariage de leurs enfants, l’une hyper-française (Inspection des Finances, X-Mines, déjeuners du dimanche, petit château en Touraine), l’autre hyper-américaine (Banque Lehmann Brothers, maison à Monticello, Virginie, discours républicain etc). Ils sont très sympathiques, et s’apprivoisent mutuellement, c’est bien écrit, l’auteur ayant totalement échappé au redoutable mal littéraire français, qui consiste à priver de sens le texte de façon à laisser le lecteur libre de l’imaginer, et/ou à éructer des pages entières de néologismes sans ponctuation, en hurlant sa haine du monde.
Mais à part ça, que se passe-t’il dans ce roman ? Rien.
Pas la moindre surprise, pas le plus petit écart de la normalité. Etdonc on s’ennuie beaucoup : serait-ce une résurgence du mal français, consistant à faire ennuyeux, comme disait plus crûment Adrien Hebrard, patron du Temps, pour voir jusqu’où ira la patience du lecteur ? La mienne en tout cas a eu ses limites.
Ah si, soyons justes, il y a quelques éclairs de vie, la logeuse d’Iphigénie, veuve d’un officier de Leclerc, ou le Commandant du paquebot France, mais hélas on retombe vite dans la routine littéraire.
Iphigénie Vanderbilt, roman d’Eric Deschodt - Editions Robert Laffont, 355 pages, 20 €