Magazine Politique
« La légitimité est aussi nécessaire au pouvoir, que la musique des mots à la poésie. Ce n’est pas le pouvoir qui fonde, après coup, la légitimité. C’est la légitimité qui fonde le pouvoir. C’est elle qui le colore et permet aux citoyens de l’accepter. » Écrit Jean Bothorel éditorialiste au Figaro.
A plus de 86 ans, Abdoulaye Wade, le président du Sénégal compte briguer un troisième mandat, vraisemblablement illégitime. Son discours de fin d’année à la nation, l’a encore démontré de façon pathétique. Et que dire de sa dernière sortie médiatique accordée à la presse étrangère? Une énième bêtise sous le soleil des tropiques, qui augure une année électorale plutôt mouvementée. Le danger est imminent. Car à quelques encablures de l’élection présidentielle de février 2012, la validité de la candidature du plus âgé des présidents du monde, risque d’embraser le pays.
Onze années, à la tête du Sénégal, nous vous en sommes gré Monsieur le président. Mais là ça suffit ! Le festin des vautours a trop duré et malheureusement, le symbole de l’Etat perd de plus en plus de son lustre. Si notre pays est à la croisée des chemins, c’est que nombreux de nos dirigeants, ont failli à leur responsabilité. Car le comportement des hommes de pouvoir, influence davantage nos systèmes et nos régimes politiques, que nos systèmes et régimes n’influencent leur comportement. Là réside leur responsabilité. Il est temps pour nous de juger, condamner les comportements des hommes qui nous dominent, qui nous dirigent. Ne pas se lasser de dire, de redire, de répéter que le juste, le bon fonctionnement des systèmes tiennent à la grandeur, à la droiture, en un mot à la vertu des hommes qui conduisent, contrôlent ces systèmes.