Grands amateurs de viande, les Chiliens ont délaissé le boeuf en 2011 (photo DR)
Les Chiliens aiment la viande. Les asados, ces grands barbecues conviviaux, sont l’occasion d’engloutir des kilos de viandes entre amis.
Sauf que les temps sont durs partout : malgré leur goût certain pour la viande rouge, le bœuf a perdu de sa superbe. A l’image de la France ou la consommation de viande bovine a chuté ces dernières années d’environ 7% (crise de la vache folle, prix en hausse…), la vente de viande bovine a chuté d’environ 9% entre 2010 et 2011 au Chili. Désormais, les Chiliens ne consomment “plus que” 18,7 kilos de viande rouge contre 20,9 en 2010. En cause, les prix de production en hausse en 2011 ont été largement répercutés sur les consommateurs. Et les importations, notamment d’Argentine, reviennent aussi plus chères. La production de viande rouge “made in Chili” est donc en berne avec une chute de 11% (186921 tonnes)
Pour les producteurs de porcs et de poulets, l’opération est excellente. Les Chiliens se sont rabattus sur ces produits moins onéreux. Plus 6,4% pour le poulet (27,8 kilos aqr personnes) et plus 6,4% pour le porc (19,5 kilos). Un engouement qui tend à inciter les producteurs à se lancer dans une production intensive au détriment de la qualité, commence-t-on à regretter près des étals. Animaux gavés de vitamines et autres produits font leur apparition. Pour les spécialistes de l’agroalimentaire chilien, la tendance pourrait s’infléchir si la production locale de viande bovine repart et si les consommateurs retrouvent dans les rayons les produits qu’ils apprécient : “Porc et poulet ne sont que des viandes de substitution”, tente le président de la fédération des producteurs de viandes chilien.