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Des étrangers et des camps.

Publié le 02 mars 2008 par Zorbas
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Décidément, vous me direz, je joue aux Cassandre.
Ce qui me gêne, par-dessus tout, c'est que ma voix rejoint la rivière, en passe de devenir fleuve, des gens qui s'alarment.

A tort, me direz-vous.
C'est ce que disait l'Europe en 1933, puis en 1936, où les Espagnols fuyant Franco, refugiés en France, furent parqués dans des camps dans le Sud-Sud-Ouest de l'Hexagone.
Ce n'est pas possible, s'écrièrent les gens à qui on décrivait Mathausen, Sodibor, Auschwitz et tant d'autres camps hitlériens d'extermination systématique...

Pas possible ?
Avez-vous visité le camp du Struthof, sur la crête des Vosges ?
Nous en reparlerons à votre retour.

Quand la politique de l'Etat est d'enfermer les gens gênants, qu'ils soient étrangers, criminels ayant purgé leur peine vis-à-vis de la société; pourquoi pas demain les opposants politiques ?

Petit exercice: faisons un rêve éveillé....
Imaginez Nicolas Ier, en grande tenue de parade, armé, se rendant au salon de l'agriculture, accompagné par sa garde personnelle, armée jusqu'aux dents.
Imaginez un réfractaire, un téméraire, ou un simple d'esprit, peu importe, qui lui lance "touche-moi pas, tu me salis".
Quelle pourrait être, selon vous, la riposte de l'offensé ?
Petite précision: nuancez votre réponse, en sachant que l'offensé n'aime pas se laisser marcher sur les pieds, et aime en découdre...

Que la collection autrement ait fait un livre sur ce sujet m'interroge: et s'il était déjà trop tard ?

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