Deuxième partie des évènements qui m’ont le plus marqué lors de cette année 2011.
5/ Dwayne McDuffie et Perry Moore nous ont quitté.
Bien sur ils ne sont pas les seuls artistes liés aux comics à nous avoir laissé un peu comme des orphelins (Jerry Robinson et Joe Simon ont également trépassé fin décembre), mais ces deux là avaient en plus une particularité bien spécifique : ils étaient deux artisans de la diversité. Le premier en développant son projet Milestone Comics, une branche de DC qui faisait la part belle aux super héros de couleur et dont l’un de ses personnage Static Shock vit en core de belles aventures parmi les New 52. Le second, en plus d’avoir été producteur sur Le Monde de Narnia était surtout l’un des plus notables défenseurs de la cause gay dans les comics, grâce notamment à sa liste que l’on pourrait appeler “Gays in Refrigirators” tellement elle fait penser à celle de Gail Simone. En effet Moore y recense tous les super héros LGBT qui ont été torturés, tués, sous exploités, ou traités de manière négative dans les différentes publications mainstream. Perry Moore est aussi l’auteur d’un livre intitulé Hero qui raconte les premiers pas d’un super héros gay.
Si ils avaient vécu un peu plus longtemps ces deux là auraient surement apprécié le succès de Miles Morales et Kate Kane.
4/ Urban Comics : Un nouvel espoir
C’est aux premiers jours de l’été que la nouvelle un peu assourdissante tomba aux oreilles des lecteurs de comics : Panini perdait ses droits d’exploitation de la licence DC au profit de Dargaud ou plus exactement Urban Comics. Nommé dans un premier temps sous l’appellation un peu convenue DC Comics 2012, c’est par un beau cacafouillage qu’Urban va se faire connaitre, tant par le choix même de son nom que par ses premiers choix éditoriaux et même sa manière de communiquer. DC n’avait pas forcément besoin de ça pour se faire apprécier d’un lectorat français plus enclin à lire du Marvel (merci Panini), mais ce qui est fait est fait.
Entre maladresse d’un éditeur qui cherche à prendre ses marques d’un côté et fanatisme outrancier d’un lectorat de l’autre (“Quoi ?! Vous n’allez pas publier la suite de Brightest Day ?! Je vous maudis vous et toute votre famille jusqu’à la 15ème génération !”), Urban Comics ne se laisse toutefois pas démonter, loin de là, en proposant non seulement des rééditions inespérées (Watchmen, Pride of Baghdad), des suites de titres entamés par l’éditeur Italien (100 Bullets, Fables, American Vampire), mais aussi des valeurs sures (Batman, Superman, Green Lantern) des chef d’oeuvres (Daytripper) et P***in de bordel de m**de, du Wonder Woman (vous l’aurez compris, c’est moi la fanatique outrancière pour le coup) tout cela traduits par les meilleurs des meilleurs des meilleurs ! Edmond Tourriol, Alex Nikolavitch et Jim Lainé pour ne citer qu’eux.
L’effet d’annonce est donc gigantesque pour les fans de DC en France et avoir autant de choix et parmi lesquels d’excellents titres, feraient presque oublier les oeuvres massacrées par Panini ET plus personnellement l’absence pour le moment d’une réelle démarche auprès du lectorat féminin avec pourquoi pas une section qui mettraient la lumière sur les héroïnes DC (Wonder Woman, Birds of Prey, Power Girl, toutes les Batgirl, Madame Xanadu, Supergirl et bien évidement vous savez qui). Bon, mais ça on en reparlera d’ici un an…