Difficile de comprendre l’imbroglio, les valses hésitations, les revirements, les changements de cap sur la mise en place de la TVA sociale ? Ce’st vrai qu’il n’est simple de suivre et de décoder la politique faite au ”au jour le jour”, conséquence des échecs d’un Sarkozysme commencé en fanfare et se terminant en requiem pour des idées qui ne fonctionnent pas. Par contre, on saisit mieux pourquoi les lieutenants du candidat UMP génèrent des querelles artificielles …
Invitée de France Info le mardi 3 janvier, la ministre du Budget et porte-parole du gouvernement, Pécresse, déclare que la TVA «sociale» aura lieu «avant la présidentielle» et le même jour sur France 2, le ministre du Travail, Bertrand annonce que des «mesures rapides, concrètes et efficaces» seront prises à l’issue du sommet social.
Or, celui-ci n’a pas toujours été de cet avis. Il disait même qu’«Augmenter la TVA, c’est forcément du pouvoir d’achat en moins», en 2010, le ministre du Travail ne voulait pas entendre parler d’une telle mesure et annonçait ne pas y être favorable dans une vidéo à l’expansion (voir à 2′28″). Il est franchement contre.
A noter la volte-face du Ministre de l’Economie, Baroin, ce mercredi 4 janvier sur France Info qui affirme qu’«aucun arbitrage n’a été rendu» et que le dialogue doit se poursuivre entre le président et les partenaires sociaux.
Ils y sont tous allés de leur “La TVA sociale ne serait pas une bonne solution …!” mais ils l’a proposent aujourd’hui en faisant croire qu’elle serait LE remède. Florilège édifiant ! A ne pas rater …
TVA : reniements, mensonges, augmentation coûte…
Un président pas élu pour augmenter les impôts : En 2009, Sarkozy affirmait qu’il n’avait pas été élu pour augmenter les impôts : «j’ai pas été élu pour augmenter les impôts», «si on veut augmenter les impôts, y a tellement de candidats pour les augmenter, vous aurez l’embarras du choix aux prochaines élections».
Revirement de situation deux ans plus tard, lors de ses voeux aux Français le 31 décembre dernier, Sarkozy a indiqué vouloir réformer le financement du modèle social français en allégeant les charges salariales pesant sur le patronat et en les transférant sur la TVA. Une TVA qui pèserait donc directement sur les consommateurs, comme l’a rappelé Benoît Hamon.
L’augmentation de la TVA annoncée par le Président de la République sera un nouveau coup dur pour les Français.
«C’est une véritable erreur de politique économique, car la consommation va être davantage pénalisée. C’est une mesure injuste, car les plus modestes – ceux qui consacrent la part la plus importante de leurs revenus à la consommation – en paieront proportionnellement la part la plus grande», dénonce le Parti Socialiste dans un communiqué. La baisse des cotisations sociales annoncée en contrepartie est un alibi. Une partie de cette baisse ira directement grossir les profits des entreprises et les dividendes des actionnaires. Le Parti socialiste demande l’abandon de ce projet dangereux.