F. Hollande L. Fabius et D. Marie
François Hollande, candidat socialiste et radical à l’élection présidentielle, est passé à Petit-Couronne om l’attendaient les élus socialistes (Laurent Fabius, Didier Marie, Dominique Randon, Ludovic Delesque, Guillaume Bachelay, Alain Le Vern …) qui se sont mobilisés face à la situation des salariés de l’entreprise. Nous en faisions état : ICI et LA.
Il a demandé “Où est l’État, où est le gouvernement, où est le président de la République ?” lors de sa visite sur le site à l’invitation de l’intersyndicale CGT-CFDT-CFE-CGC car “c’est un enjeu local, mais c’est aussi une responsabilité nationale”. Il a demandé en particulier que l’État se mette en situation de “rechercher” un repreneur si Petroplus devait être défaillant.
L’intersyndicale de Petroplus à Petit-Couronne (Seine-Maritime) avait été reçue hier soir par l’équipe de François Hollande. Un échange approfondi a pu ainsi avoir lieu sur la situation urgente de la raffinerie, de ses 550 salariés et 350 intervenants extérieurs réguliers. Il en est ressorti à tout le moins un manque d’anticipation majeur du groupe actuellement propriétaire et une lourde responsabilité de son prédécesseur Shell, mais aussi du Gouvernement, compte tenu du caractère stratégique de ces activités pour la France et d’abord son Axe Seine.
La première urgence est bancaire : la ligne de crédit essentielle au redémarrage de l’activité doit être garantie. Les banques ont été puissamment aidées par le Gouvernement français comme à l’échelon européen. Elles doivent aujourd’hui se mettre au service de l’économie réelle, de ses savoir-faire et de ses emplois.
La deuxième urgence est industrielle : dans le cas où l’impasse financière actuelle ne serait pas levée, les organisations syndicales réclament à juste titre une reprise industrielle, à même de sauvegarder l’outil de travail et de mettre en œuvre des projets innovants qui existent bel et bien sur le site haut-normand.
Enfin, il y a l’urgence d’une Europe qui se protège dans la mondialisation. A cet égard, l’équipe de François Hollande a rappelé sa volonté d’intervenir au niveau communautaire pour que soient mises en place des mesures protectrices face aux produits qui ne respectent pas les normes sanitaires, sociales et environnementales en vigueur dans nos Etats membres, notamment face aux importations de produits pétroliers venus de pays ou de multinationales qui s’en exonèrent.
L’histoire de ce site et son importance pour l’économie nationale imposent que le Gouvernement agisse d’urgence. Laurent Fabius et les élus socialistes sont à pied d’oeuvre et ont assuré les représentants des salariés de leur soutien et de leur attachement à une véritable politique industrielle pour la France.