Exposition «Entre chien et loup» par Charlotte Puertas, du 12/01/2012 au 14/02/2012.
«Apparue en français au XIIIe siècle, l’expression «Entre chien et loup» existait déjà dans l’Antiquité. On peut ainsi lire dans un texte du IIème siècle: « quand l’homme ne peut distinguer le chien du loup ». « Entre chien et loup désigne le soir ou le matin, moment de la journée où il fait trop sombre pour pouvoir différencier un chien d’un loup. Le chien symboliserait le jour puisque tout comme lui, il peut nous guider; alors que le loup serait le symbole de la nuit, représentant une menace, mais également les cauchemars et la peur. « »
L’animation, la vidéo, le dessin au stylo bic, au feutre, l’aquarelle, la gouache, l’acrylique, le pastel sec, tels sont les médiums que j’utilise et qui se mélangent pour donner forme à des dessins, à des visions intimistes du monde ou encore à des œuvres hybrides qui sans cesse nous ramènent à l’existence dans ce qu’elle a de plus pure et de tourmentée à la fois. Ici, les hommes sont recouverts de pétales de fleurs et semblent porter un fardeau, là deux mains s’entrelacent… Ailleurs, la belle Pandore ouvre la fameuse boîte d’où s’échappent des maux colorés et tourbillonnants… Quelle couleur a donc l’espérance, cachée au fin fond de la boîte? Le végétal quant à lui envahit, déborde, s’étale et s’accumule jusqu’à parfois sortir du cadre… et les pétales deviennent presque constituantes des corps qui sont coupés, voilés et marchent à l’envers….
«Dans le dôme d’un vide intérieur agrandi, il y a une extrême accélération, une accélération en flèche des passages d’images, des passages d’idées, des passages d’envies, des passages d’impulsions. On est haché de ces passages. On est entraîné par ces passages, on est malheureux et las de ces passages. On est saoul et somnolent parfois de ces passages. On est plus souvent griffé, agité par ces passages. Agité, agité, agité.»
Henri Michaux – «L’infini turbulent»