L’un de mes coups de coeur de la fin de l’année 2011 s’appelait Alan Corbel. C’est le titre “Yours and Mine” qui m’avait envoûté. Oui c’est (encore) un folkeux qui chante en guitare/voix, parfois accompagné d’un violoncelle.
En vrai, le garçon n’est pas un nouveau venu dans le monde de la musique, il y baigne depuis son adolescence. Mais ce n’est qu’en 2009 que son nom apparaît grâce à un premier E.P. J’écoute, je pleure, j’aime. Je cherche à en savoir un peu plus. Le garçon est signé chez Cinq7 (décidément, ce label est d’une perfection divine. Je le sais, mais j’aime me le répéter), et un premier vrai album est prévu pour le 6 février prochain intitulé Dead Men Chronicles « C’est album est un bouquet d’états d’âme au sens romantique du terme » produit par…Bertrand Belin, dont voici le premier single.
Ses chansons sont d’un romantique quoiqu’un peu sombre, il mêle la douceur mélancolique à la douleur d’un écorché vif. L’EP laissait entrevoir un homme sur le fil du rasoir entre lyrisme et fragilité, grâce et subtilité. Il cite dans ses influences Jeff Buckley, Elliott Smith ou Bob Dylan. Il dit que l’œuvre de Rimbaud l’a bouleversé. Que la musique doit rester un objet physique « une belle pochette d’album, une guitare électro acoustique, une voix sans trop d’effets dessus ». Ca tombe bien, en écoutant « Muse » ou « The Rain » on se dit que le garçon s’est sans doute trompé d’époque, tant les titres semblent tout droit venu d’un autre temps : d’une simplicité et d’une beauté fatale. Intemporelle.
On dit que le folk est mort. Je dis qu’il a encore de belles heures devant lui. Alan Corbel en est la preuve.
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A retrouver au Café de la Danse le 9 février prochain.
CREDIT : Claude GASSIAN