En résidence à partir de février 2012, Dominique Gilliot (se) produira tout de go (dans) une exposition dont on aura fait sauter les cimaises. Elle donnera à voir et à penser son mode de vie particulier et ses modes de fonctionnement au travail, tout en revendiquant ce que tout artiste crie silencieusement “du temps et de l'espace !”.
“Donc j'arrive le 12 février, je fais le tour vite fait et au pas de course de l'endroit, je me roule en boule dans un coin pendant 2h30, je visite le gymnase, qui est pour l'instant encore un endroit mythique et sans tangibilité du petit bout de ma lorgnette, et, le 14 je propose une programmatique (A Propos de l'Emploi de mon Temps). Je veux écrire (En Train de se Faire), parce que je gâche ce talent en ne l'exploitant pas, je veux faire des chansons (la Chose Sauvage), parce que je recèle de ces légèretés, je veux échanger des objets incongrus, avec Pauline Curnier-Jardin, une curieuse de cabinet, comme moi, et qui sera parallèlement en résidence à la Galerie de Noisy-le-Sec (le Jumelage). Je veux qu'en plus de tout cela, je trouve encore le temps de marcher comme un Robert Walser au petit pied, de me noyer à la piscine de Chateau-Landon, comme une Virginia Woolf xxs, de déballer ma bibliothèque comme un Walter Benjamin cadet, de fourbir ma garde-robe en frusques improbables et de m'alimenter du mieux que je le peux, car je suis ce que je mange, et on est pas des ours, c'est dommage. Je veux que vous trouviez le temps de venir constater les effets que toutes ces activités produisent sur mon occupation de la galerie de Mains d'Œuvres, sur mes hémisphères gauches-droits, sur toute l'architecture de la rue Charles Garnier. J'ai un effet minime sur le monde, mais je ne renonce pas.
Je me réserve le droit d'improviser des activités, des présences et des absences. Aussi, conviendrait-il d'envoyer un mail à cette adresse : lachosesauvage@gmail.com, afin de faire partie de cette communauté, et alors, vous serez sauvages. »