Le prix de l’électricité devrait connaître une hausse de « moins de 2% par an » sur les 10 prochaines années afin de financer les investissements de sécurisation du parc nucléaire imposés après l’audit post-Fukushima. Un surcoût total de 10 milliards d’euros pour EDF, qui affirme que cela ne « révolutionne pas le montant de (ses) investissements ».
Les investissements de mise aux normes du parc nucléaire français vont représenter « moins de 2% d’augmentation des factures d’électricité » au cours des dix années de travaux prévues, a affirmé mardi le ministre de l’Energie Eric Besson sur les ondes de RTL. « Ce n’est pas rien, mais ce n’est pas la catastrophe économique qu’un certain nombre d’observateurs évoquent. Le kWh restera extrêmement compétitif et bien moins cher que les autres sources de production d’électricité en dehors de l’hydraulique », a-t-il poursuivi.
Même son de cloche du côté d’EDF. Le patron de l’électricien, Henri Proglio, a estimé à 10 milliards d’euros supplémentaires le montant des investissements rendus nécessaires par les conclusions du rapport de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN). Une somme qui s’ajoute aux 40 milliards d’euros déjà provisionnés par EDF pour la modernisation et la maintenance des 58 réacteurs nucléaires français.
« Nos premières estimations montrent qu’on devrait rester dans une fourchette de 40 à 50 milliards d’euros. Cela ne révolutionne pas et ne bouleverse pas le montant d’investissements que nous avions quantifiés », a d’ailleurs estimé Jean-Marc Mirancourt, le directeur de l’ingénierie du parc nucléaire d’EDF.
Suite à l’accident nucléaire de Fukushima, le gouvernement français a demandé à l’ASN d’effectuer un audit du parc nucléaire français pour estimer le niveau de sûreté des centrales hexagonales au regard du retour d’expérience et des failles de la centrale japonaise. Si l’ASN a jugé « le niveau de sûreté (des centrales) suffisant », elle a demandé la mise en oeuvre de mesures et de travaux complémentaires pour renforcer la sûreté des sites français.