D’après The Daily Manichi, le lancement du Kindle au Japon risque de connaître plusieurs mois de retard. Pourtant, Amazon avait préparé le terrain notamment en recrutant un Kindle Evangelist (cf. notre précédent article). Cependant, en dépit de ces efforts et d’un quasi-sans-faute à l’international (notamment en terme de ventes d’ebooks et de liseuses), les éditeurs japonais n’ont pas cédé aux termes d’Amazon.
Le principal point d’écueil a été sur la fixation des prix dont Amazon voulait avoir la maitrise. Visiblement, la firme de Seattle ne voulait pas se voir appliquer le contrat d’agence initié par Apple et qui a lancé la fronde des éditeurs pour obtenir de fixer leurs propres prix. L’article met aussi en évidence l’inquiétude des éditeurs japonais sur la cohabitation entre livre papier et livre numérique, surtout si les prix de ces derniers sont bas. Est-ce que le renversement du marché du livre papier vers le numérique pourrait être plus rapide au Japon qu’en Occident? Nul doute que l’appétence des Japonais pour les nouvelles technologies devrait faciliter la chose…
Même si le lancement du Kindle Store au Japon paraît compromis dans les prochains mois, Amazon ne laissera pas un tel marché lui passer sous le nez, surtout lorsque ses concurrents comme Sony y étendent leur emprise. D’après The Digital Reader, une récente étude révélait que le marché japonais de l’ebook s’évalue à 65 milliards de yens (soit 846.9 millions de dollars) pour 2000 milliards de yens pour le livre papier. De quoi pousser Amazon à faire des concessions ?