Ce sont les derniers jours avant la fermeture de l’exposition au musée du Louvre le 16 janvier prochain.
Qui permet de comprendre comment le jeune et fougueux Alexandre partit à la conquête de l’Asie puis revint mourir, sans que l’on ait encore découvert où …
Ce n’est pas le cas de son père Philippe II, assassiné en – 336, dans le théâtre construit en contrebas de son immense palais d’Agai, aujourd’hui Vergina.
Car si la Macédoine n’a pas suscité autant d’ardeur que le Péloponnèse de la part des archéologues, on doit tout de même à deux savants français, Léon Heuzey et Honoré Daumet la découverte en 1861 des vestiges d'un palais sur le site de Palatza. Cependant, il aura fallu les travaux de Manolis Andronicos pour percer – seulement en 1977 - le secret d’un immense tumulus dans lequel furent mis au jour trois tombes royales : en particulier celle de Philippe II, jusque là intacte.Nous voici donc en admiration pour la technique et la richesse de ces objets votifs ou de la vie quotidienne, en verre transparent, en céramique, en bronze, en argent et en or, ces peintures, ces sculptures...Comme cette merveilleuse couronne de feuilles de chêne et de glands, d’une légèreté miraculeuse, déposée auprès des ossements d’un tout jeune homme, qui pourrait être Heraklès, fils illégitime d’Alexandre mort à 18 ans …
On admire aussi cette belle tête sculptée dans le bronze, qui fut un ornement de char (en haut à droite, sous le sarcophage en marbre représentant un couple uni dans la mort qui date de 180 après J-C).
Une plongée dans l’histoire d’un royaume riche et prospère, pratiquant le commerce avec ses voisins, les villes-Etats helléniques, bénéficiant d’un fleuve riche en minerai d’or, doté d’une classe dirigeante friande des meilleurs artistes grecs, une élite ayant développé un art de cour raffiné à l’extrême. Mais une histoire submergée aussi par la puissance romaine, qui fit de la Macédoine, comme l’ensemble du monde européen, une de ses innombrables colonies.