Claude Cahun à Barcelone

Publié le 05 janvier 2012 par Cardigan @onlyapartmentsF

La Virreina Centre de la Imatge de Barcelone présente jusqu’au 5 février 2012 une grande exposition rétrospective sur l’œuvre photographique de Claude Cahun, l’artiste française avant-gardiste du XXe siècle. L’exposition est organisée par le Jeu de Paume de Paris et coproduite par La Virreina Centre de la Imatge et The Institute of Chicage.

En plus de cette exposition, La Virreina a réalisé une série d’activités qui met en évidence le caractère avant-gardiste de Cahun et souligne l’actualité de son approche esthétique concernant le discours contemporain de la théorie Queer, qui avance que la sexualité est le résultat d’une construction sociale, et non biologique, en réfutant toutes les catégories préétablies construites à partir d’une vision hégémonique, comme l’homosexualité, la transsexualité, etc., pour restreindre la culturalité qui sous-tend cette catégorisation.

La conférence Paris Etait Une Femme aura lieu le 10 janvier et la conférence Surréalisme (Et) Queer le 19 janvier 2012 à 19:00 à Espai 4.

Le long métrage de Lizzie Thynne (2011), intitulé Playing a Part : the story of Claude Cahun sera exhibé dans la salle Xavier Miserach. Ce film propose des images inédites et suit l’esthétique surréaliste de Cahun. Réalisée avec des images d’archives de différentes époques, des interviews de grands critiques comme David Bate, Elisabeth Lebovici et Ann Caws qui évoquent l’importance de Cahun dans l’art, ainsi que des témoignages de personnes qui l’ont connue et qui racontent quelques anecdotes sur sa vie.

Lucy Renée Mathilde Schwob, le vrai nom de Claude Cahun, est née à Nantes en France en 1894 dans un milieu raffiné et cultivé qui lui permis de se spécialiser dans la littérature et l’image, adoptant le pseudonyme en l’honneur de son grand oncle Léon Cahun. Sa vision du monde, la libération du corps et de l’esprit lui ont attiré des problèmes et elle fut écartée du milieu de l’art de l’époque.

Elle déménage à 26 ans à Paris avec sa compagne Suzanne Malherbe, son vrai nom est Marcel Moore, et commence comme chroniqueuse au Mercure de France. A cette époque, elle tisse des liens avec des écrivains adeptes au dadaïsme et au surréalisme.