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Une journée au froid

Publié le 02 décembre 2007 par Orangoutan

Une journée au froid

Les étés au Québec sont ŕ quelque chose prčs comme en France, męme température , les gens plutôt conviviaux et, en plus, ils aiment faire la teuf, les parties vin et fromage ne sont pas rares , on sort souvent le BARBECUE pour une grillade sur le patio , bref, les Québécois profitent de la vie comme pour rattraper le temps qu’ils ont passé ŕ se geler les gosses comme ils disent, vous les comprendrez mieux si vous allez au Québec męme juste une journée d’hiver J’y ai passé treize ans de ma vie , je vous raconte lŕ une journée : quand tu te lčves, un matin d’hiver, tout est blanc, il a neigé toute le nuit et les enfants adorent.. Pas toi ! sűr, si tu pouvais rester sous la chaude couette avec ta blonde, pas de problčme , mais voilŕ, le boss espčre que tu viendras travailler, ok ! 6h du matin, habillement,grosses chaussettes, caleçon long ,sous vętements thermolactyl ,plus gros tricot, bottes fourrées
ou de skidoo, tuque avec couvre oreilles, mitaines sur une paire de gants(vous croyez que j’en rajoute ? que neni) mais lŕ, vous n’ętes pas encore parti au boulot, non, non !!vous venez de vous préparer ŕ déneiger la voiture , elle et lŕ, belle, celle qui vous conduira sur votre lieu d’esclavage.. L’usine
Trente centimčtres de poudreuse, certes blanche et immaculée, oů la main de l’homme n’a pas encore mis le pied, mais collante, trčs collante, ensuite vient l’allée ŕ déblayer ,hé, oui! Vous croyez pas que vous alliez vous casser comme ça! Non !! Bon, déjŕ vous enlevez la premičre veste, pelletage de la cour qui vous permettra de sortir enfin, arrivé ŕ la fin : tiens, je me ferais un petit café pour me réchauffer, moi, erreur, grave erreur, il faut pas lâcher le morceau, partir vite, fuir , sortir la tutute au plus vite , quoi ? y a pas un Québécois qui va me dire le contraire....
Juste un Français pour poser la question qui tue ,pourquoi ? Pauvre naďf, innocent qui vient de débarquer dans la belle province , et la petite charrue qui dégage les trottoirs !! il connais pas, l’inculte ! J’y crois pas, je te dis, ok ?Bien équipé, le moindre village possčde la petite charrue qui dégage les trottoirs , donc quand tu as bien dégagé ton allée ,tu te retrouves avec un congčre de soixante centimčtres , rebelote, tu dégages avec la haine au ventre ,piting de con de tabar… de calice, d’ost… de chien galeux de motadite charrue ( je jure bien en Québécois?..), bon, tu as pas la bite rude du pays, tu te dis voilŕ, c’est fini , ho !! le cave , l’ignorant ,et la grande charrue qui passe ŕ la suite de la petite ,hein tu l'a oubliée, le con ?celle qui dégage la rue ,le niaiseux et qui te laisse un autre congčre encore plus imposant , reprends la pelle, faignant.
Bon tu arrives au goulag tu fais tes huit heures, et tu rentres chez toi ,il fait un froid de connard....Pardon, un froid de canard ,tu te décarpilles,deux paires de mitaines ,tricot, pantalon, caleçon long, chaussettes, tu t’installes au chaud ,bičre , odeur de pizza , télé, les chiares dans la salle a manger qui se crępent le chignon, le chien de la maison qui vient te respirer les valseuses, bref la vie est douce...
Soudain, un cri horrible vient te casser l’ambiance : chéri, j’ai oublié le pain, tu vas en chercher chez le dépanneur ? (petite épicerie de proximité) oui, mais voilŕ, męme si le dépanneur se trouve ŕ un bloc d’immeubles de chez toi, ne compte pas sortir en calcif , ŕ moins quinze ou moins vingt, tu te retrouves énuque, si tu as coquette qui dépasse du calbute et les sœurs brontë qui tombent comme
des fruits műrs, alors tu fais quoi, hein ? je te pose la question, et bien pour faire
cinquante mčtres, tu te rhabilles comme le matin , juste pour quelque tranches de pain sous cellophane.
Vive le Québec libre……. De neige , non, je plaisante bien sűr ,quoique !!

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