“Oui à l’Europe sociale, non à l’Europe libérale“, a-t-il lancé, dans son local de campagne des Lilas (Seine-Saint-Denis), une ancienne usine à chaussures. Devant une centaine de militants, sur un fond rouge et blanc “prenez le pouvoir”, le candidat a salué dans son mouvement une ”gauche qui ne vous a jamais ni menti ni trahi”.
“Nous sommes la gauche, celle qui porte les messages qui vous ont rassemblés pendant tant et tant de générations militantes”, a-t-il affirmé, promettant notamment la “retraite à 60 ans sans conditions ni entourloupes”, pique contre François Hollande qu’il n’a jamais cité.
Attaquant surtout Nicolas Sarkozy, M. Mélenchon a ironisé sur les voeux que chacun forme à cette époque de l’année : “Bonne santé? Mais comment est-ce possible” vu les attaques à la protection sociale? “Belle année de prospérité! Mais comment? Puisque nous travaillons toujours davantage, plus dur pour satisfaire nos besoins élémentaires!”
Finalement, “on ne peut prononcer des voeux, fussent les plus simples, qui ne soient en même temps anticapitalistes!”, a lancé l’eurodéputé, devant notamment Pierre Laurent (PCF). “Au fond tous les voeux se ramènent à un seul”: “voir la France tourner la page du système Sarkozy“, a dit M. Mélenchon pour qui “rien n’est possible sans qu’on procède d’abord à un grand chamboule-tout”.
Qualifiant le chef de l’Etat d’”homme d’un système à l’agonie” à qui “nous devons l’essentiel de nos difficultés depuis 1993 et son entrée au gouvernement Balladur”, il a fustigé Nicolas Sarkozy, “père de l’Europe +austéritaire+”, “responsable de la moitié de la dette publique du pays”.
“Nous n’avons que faire d’une élection qui confierait par le dégoût d’un homme le pouvoir à un autre!”, a-t-il déclaré, rêvant d’un FG ”première force politique de gauche”.
“Notre projet n’est pas de donner du sens à la rigueur mais de donner du sens à la République et à son message fondateur, liberté, égalité, fraternité“, a-t-il affirmé, promettant de ne pas participer “au concours du prix des larmes et du sang que tous les autres promettent” avec leur politique d’austérité.
Il a aussi fait référence au tricentenaire en 2012 de la naissance du “grand Jean-Jacques Rousseau qui le premier expliqua qu’il ne pouvait y avoir d’autre souverain que le peuple”, ainsi qu’aux “150 ans des Misérables”, “roman populiste” de Victor Hugo.
Pour 2012, “le Front de gauche vous présente des voeux qui claquent comme des consignes”: “mes chers compatriotes, résistez!” et “prenez le pouvoir!”, a-t-il dit. Et d’annoncer une proposition de loi des députés du Front de gauche pour “le droit de préemption pour les travailleurs lorsqu’il y a une cession d’entreprise”, afin qu’ils soient “les premiers à la diriger. (source)