- 600 g de pâte feuilletée
- 100 g d'amandes en poudre
- 100 g de sucre
- 1 oeuf
- 25 g de beurre fondu
- 1 jaune d'oeuf et 1 c. à soupe de lait pour la dorure, 1 blanc d'oeuf pour la soudure
Magazine Cuisine
J'ai au cours de ma carrière voyagé dans différentes régions de France. Bien qu'il me semblât maîtriser globalement ma langue maternelle, j'ai parfois été déroutée par certains termes vernaculaires. Un jour que je payai mes courses à la caisse d'un supermarché, je restai perplexe face à la charmante dame qui me proposait fort obligeamment un cornet. Il faisait chaud et je n'eusse pas refusé une glace, puis compris qu'il s'agissait d'un sac en plastique et rectifiait dans mon propre dialecte : "Ah, une poche !" Elle fixa celle de ma chemise d'un air interloqué. Lors de vacances à Paris, j'eus le tort de vouloir acheter dans une boulangerie deux chocolatines, espèce inconnue de la vendeuse qui finit par me servir deux pains au chocolat. La première fois que mon mari évoqua devant moi des garagnats, je crus qu'il parlait en terme délicat d'un quelconque parasite honteux, il s'agissait en fait d'enfants. Enfin, un 6 janvier, alors que nous devisions gaiement avec un collègue de nos projets vespéraux, il me confia d'un air gourmand : "Pour ce soir, j'ai une bonne petite gale à partager avec ma femme et les enfants." Ma première pensée fut pour ma grand-mère dont la malédiction préférée était : "Je lui souhaite la gale et les bras trop courts pour se gratter !" J'eus tout d'abord la vision d'une famille vésiculée et arborait sans doute un air effaré, puisqu'il crut bon de préciser : "Tu sais, une gale, pour les rois..." Les rois guérissaient les écrouelles, la gale était donc une galette ! Bonne idée, mangeons donc de la galette !pour une galette des rois :