A mon tour Paul de te dire que je suis honorée de te faire cet hommage, toi dont la plume si fine, si intense et tant passionnée, a su transpercer mon coeur, lui montrant l'incommensurable de nos mots.Merci
Sur mes cahiers de textes
Sur mes cahiers de textes
tu faisais naître des arbres, des fleurs, des collines
des chevaux près de la mer
Même si je n'entends plus ta voix
même si je ne voies plus tes gestes
tu n'es jamais lointaine
Dans ton tailleur bleu
tu ne cesses de remonter le temps
dans l'allée des collèges
Qu'ils restent lourds
me manquent
me courbent
ces jours qui à jamais restent absents
J'ai beau veillir dans le désordre
je ne veillis pas vraiment
chaque matin je recommence ma vie
tu es toujours là, avec moi, sur la route
notre histoire n'a pas été
qu'une farce tragiquedont s'empare ma peur
et quand je partirai
nous partirons ensemble
PAUL MARI
( A ma mère que les équipages américains des avions Libertadores ont tués en bombardant Nice le 26 Mai 1944)