Introduction
On a tendance à croire, que pour maigrir, il faut manger selon la raison, contrôler son alimentation afin de maîtriser son poids. Heureusement, notre organisme est pourvu d’automatismes puissants, destinés à nous épargner d’avoir à trop raisonner.
C’est un peu comme respirer, nous pouvons, si nous le décidons, arrêter d’inhaler ou respirer plus vite, plus profondément. Mais après une ou deux minutes de privation d’air, les centres respiratoires reprennent les commandes.
De la même façon, on peut manger moins que son appétit, voire ne pas manger du tout. On peut aussi manger ce qu’on n’aime pas et se priver de ce qu’on aime. Mais après quelques semaines, quelques mois ou, pour les plus endurants, une année ou deux, ça se met à manger malgré nous, sans limite, ce qu’on désire mais qu’on se refuse.
La conclusion est simple: notre corps ne se laisse pas mener par le bout du nez. Il sait se défendre lorsqu’on veut le contraindre. Et, attaqué, il se venge!
On comprend que les régimes amaigrissants fassent grossir à la longue. Notre corps les reçoit comme des violences, des agressions. Privé de carburant, l’organisme oriente la totalité de l’être vers ce qui lui paraît le plus urgent: trouver de la nourriture, la plus riche possible. Les efforts nécessaires pour résister à cet appel deviennent de plus en plus épuisants.
Vient un moment, tôt ou tard, où la digue cède, où on dévore. Et comme notre cerveau, qui n’a pas changé depuis les temps préhistoriques, redoute la survenue d’une nouvelle période de famine, il pousse à la consommation, fait en sorte de constituer des réserves. On se fabrique un matelas de graisse en prévision des mauvais jours, qui s’étoffera de régime en régime.
Mieux vaut donc ne pas envisager l’amaigrissement comme un combat envers soi-même car, si on gagne des batailles, on perd toujours la guerre.
Pour que cela marche, il convient que ce soit en douceur, sans faire appel à la tyrannie de la volonté. Il s’agit de cesser de manger avec sa tête, en raisonnant et de manger avec son cœur, en ressentant.
Être à l’écoute de son corps, de ses sensations alimentaires, manger quand on a faim, s’arrêter de manger quand on est modérément rassasié, choisir ses aliments en fonction, non pas des diktats de la nutrition, mais de ses appétences, voilà qui nécessite un sérieux travail sur soi-même.
Tenir compte de ses émotions, de ses soucis, afin de cesser de manger sans faim en réponse à des difficultés d’une sorte ou d’une autre, oblige à bien des remise en question.
Maigrir n’est pas ce qu’on croyait, maigrir ne se passe pas de la façon qu’on croyait…
L’accès à la minceur est barré par une porte comportant 7 serrures. 7 clefs seront donc nécessaires avant que la porte ne s’ouvre:
- La clef de la décision de devenir mince: la 1ère clef est destinée à permettre de mettre au clair la décision de devenir mince. On veut maigrir mais pour qui? Pour quoi? Préciser ces réponses est nécessaire pour avoir quelque chance d’aboutir.
- La clef du comportement alimentaire: une fois la décision prise, il convient de considérer en détail la façon dont on se nourrit. Le principal obstacle est notre incapacité à modifier durablement nos comportements alimentaires.
- La clef de la modération: elle vise à installer de nouvelles façons de manger, à modérer son appétit sans pour autant renoncer aux aliments qu’on aime.
- La clef de la nutrition: elle permet de mincir sans nuire à sa santé.
- La clef de l’existence de soi: il est fréquent qu’on ne soit pas d’emblée apte à manger de tout un peu, que faire son deuil de certaines nourritures soit au-dessus de ses forces. Car, bien souvent, on ne mange pas simplement pour satisfaire ses besoins corporels. Avaler de la nourriture est pour certains une façon de faire face à des émotions qui les débordent, des situations qu’ils ne se sentent pas capable de maîtriser. La nourriture peut aussi être un refuge, la dernière satisfaction qui reste dans un monde hostile. Devenir une personne mince nécessite de profondes transformations.
- La clef du corps: lorsqu’on mincit, le corps devient autre. Cette métamorphose d’un corps qu’on est arrivé à haïr, n’est pas sans poser des problèmes. Il vous faudra renouer avec votre corps, l’habiter. Votre aspect extérieur se modifiant, les autres se comporteront avec vous différemment. Vous constaterez que c’est une chose des plus désarçonnantes. A cela aussi, il faut se préparer.
- La clef de la vie: plus à l’écoute de vous-même et de votre corps, vous êtes prêt à perdre vos kilos superflus, et vous les perdez! L’objectif de la clef de vie: mincir c’est bien, rester mince et profiter de ce bonheur est mieux!
source : Principes issus de son livre « maigrir c’est dans la tête » du Dr Apfeldorfer via le forum Zermati
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