Habiter Bordeaux ? c’est d’abord vivre en banlieue, voire au-delà. Il n’est pas rare d’entendre des gens dire qu’ils habitent Bordeaux alors qu’ils vivent à Libourne. Quasiment tout le département de la Gironde s’identifie à Bordeaux : ce n’est pas rien, puisque ce département est le plus vaste de France métropolitaine.
Habiter Bordeaux, c’est d’abord vivre en banlieue car le déséquilibre entre la ville-centre (250 000 habitants à tout casser) et ses périphéries (dans les 600 000 à 700 000 habitants au bas mot) est particulièrement fort.
Néanmoins, on peut habiter Bordeaux. La ville est vaste, l’habitat est largement pavillonnaire, les immeubles sont rarement très hauts (il y a quand même un bon paquet de verrues des seventies, comme partout), et le jardin individuel est moins rare qu’ailleurs.
Début de cette mini-série par un quartier autrefois commune indépendante (jusqu’en 1965) : Caudéran. Ceux qui connaissent ses abords les plus clinquants l’identifient à un vague Neuilly bordelais, ce en quoi ils se trompent quelque peu. Le quartier occupe un bon sixième du territoire communal et rassemble 40 000 habitants. Quoique largement résidentiel, il n’est pas que bcbg et encore moins option bobo, loin s’en faut. Il y a ainsi, construites dans les années 40, toute une série de petites maisons qui ne paient pas de mine, avec jardinet tout autour. Ces charmantes maisons, situées à proximité de la voie ferrée qui relie Bordeaux au Médoc, ont été bien entretenues voire rénovées. Je leur trouve un charme fou.(suite demain après la publication de l’incontournable Collection du mercredi)
PS totalement hors-sujet : le Télérama de cette semaine (demain en kiosque) fait sa une sur Pierre Desproges.