Mais je découvre aujourd’hui (ici) un directeur de la rédaction de l’Express décevant dans le rôle du «passeur de plats» de la première dame de France.
Il lui a fallu une semaine pour réaliser cette entrevue. Ils l’ont tellement travaillé avec «méticulosité» qu’on se demande s’il n’a pas outrepassé son rôle de journaliste pour se transformer en conseiller en communication. Ne dit-il pas dans son édito-vidéo : «Nous avons regardé quel style, quel profil elle pourrait donner» à ce nouveau rôle ?
Aux dires de Christophe Barbier, « Carla comprend la chose politique ». Manifestement, elle la comprend tellement bien qu’elle commence par une bourde en traitant le Nouvel Observateur de journal collaborationniste ! Une déclaration qui devait évidemment faire l’objet rapidement d’un rectificatif…
Mais que sont nos hebdomadaires devenus ? Le Nouvel Obs et l’affaire du SMS, l’Express et l’interview très « léchée » de la première dame de France, le Point qui suit la même trace en en faisant la une comme les deux autres sur le couple présidentiel...Les journalistes, tout en critiquant la peopolisation orchestrée par Sarkozy, sont tombés dans le piège et ne se rendent même plus compte qu’en abreuvant leurs lecteurs de ces articles et entrevues racoleurs, ils sont descendus au niveau des magazines à potins.
Je me souviens pourtant d’un Christophe Barbier critiquant la dérive people de Nicolas Sarkozy, il semble qu’avec Carla, il est soit plus indulgent. Un indice de leur complicité…ou de sa compromission?
Dernière minute :
Après avoir écrit ce billet, j’ai cherché sur le net et oh surprise : qui était ce soir invité chez Fogiel ? L e nouveau « VRP de Carla Bruni-Sarkozy »; c’est un sketch, au-delà de ce que j’imaginais possible,la caricature de ce que j’ai pu écrire ci-dessus. Au passage, j’apprends ce dont j’avais l’intuition, Christophe et Carla se connaissent depuis longtemps et sont manifestement assez proches….hummm… on comprend mieux certaines choses ! Ah, ce petit microcosme politico-médiatico-culturello-pailleto…parisien n’a pas fini de nous surprendre surtout sous l’ère du Sarkozysme triomphant (ou déclinant !)…