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(Bilan) Mon année sériephile 2011 au Japon

Publié le 04 janvier 2012 par Myteleisrich @myteleisrich

Double post en ce premier mercredi asiatique de 2012 ! Après un bilan de mon année 2011 devant le petit écran sud-coréen, j'ai envie de revenir sur un autre pays asiatique phare en terme de productions télévisées, le Japon. Car cette année aura été celle d'une redécouverte et réconciliation avec les j-dramas. Je n'en avais jamais regardé autant qu'en 2011. Il y a certes l'avantage d'un format plus court que les séries sud-coréennes ; mais surtout, ils sont un certain nombre à m'avoir vraiment marqué. Si j'ai toujours des difficultés avec plusieurs genres (notamment l'humour), je commence à mieux cerner ce qui peut me plaire (ou non) à la télévision japonaise et à trouver mes repères.

Par conséquent, même si le bilan qui suit est très incomplet (pour vous faire une meilleure idée sur ce sujet, je vous invite à consulter les références en la matière que sont les blogs respectifs de Katzina et de Kerydwen), il s'agit surtout de marquer le coup : en Asie, mon année 2011 aura quand même donné une part belle au Japon. Et c'est une très bonne nouvelle !

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Ils ont marqué 2011 : le top 3 des incontournables

Il faudra un jour que je prenne le temps de lui rédiger la review pleine de superlatifs qu'il mérite, mais JIN reste vraiment le grand drama de l'année. Par la richesse des thématiques abordées, la reconstitution historique d'une époque qu'il a permis, la solidité de ses intrigues et la consistance de son écriture, il s'impose avec cette deuxième saison une des séries incontournables de 2011.

Le second drama que je retiendrai a battu des records d'audience cet automne au Japon, franchissant la barre des 40% de part de marché pour son final. Kaseifu no Mita est une série qui m'a beaucoup surprise. En ouvrant la voie à une réflexion sur la famille, elle aura su habilement saupoudrer l'ensemble d'une pointe de mystère grâce à un personnage central très troublant. Un mélange des genres qui lui aura permis de se démarquer de manière très convaincante.

Enfin, le troisième drama qui mérite d'être cité, dans un genre encore une fois très différent, sera Shinya Shokudou Plus qu'un simple food-drama, c'est une série qui relate avec justesse et sobriété, tout en laissant parfois place à beaucoup d'émotion, des tranches de vie ordinaires. Il s'adresse aux papilles gustatives, mais aussi à l'affectif d'un téléspectateur qui adopte vraiment ce restaurant de minuit dont il souhaiterait lui aussi pousser la porte.

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Les chaînes qui me parlent : NHK et WOWOW

S'il faut toujours se garder de faire des généralités dans les grilles des programmes, je me rends compte que malgré tout, si le synopsis compte, la chaîne de diffusion aussi. J'ai tendance à aller plus naturellement vers une série de NHK ou de WOWOW. Pour la première, c'est Gaiji Keisatsu, puis Hagetaka qui avaient initié ce mouvement l'an passé. Cette année, Kurumi no Heya ou encore Last Money ~ Ai no Nedan n'ont fait que confirmer que cet éclairage toujours très sobre du Japon, avec une dimension souvent sociale, était ce que je recherchais. Sur le câble, c'est ce chef d'oeuvre qu'est Soratobu Taiya, rattrapé en mai, qui aura été sans doute le j-drama contemporain le plus marquant visionné en 2011 (il date de 2008). Puis Marks no Yama m'aura pareillement prouvé que WOWOW maîtrise les codes du thriller, avec toujours une volonté de dépeindre un certain versant de la société japonaise. Mais je vous rassure : j'ai bien conscience que l'on trouve des oeuvres tout aussi intéressantes sur les autres chaînes, un tanpatsu comme Hei no Naka no Chuugakkou, sur l'enseignement en milieu carcéral l'a bien prouvé.

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Les genres avec lesquels j'entretiens des rapports ambivalents : les high school dramas et les comédies

La télévision japonaise s'intéresse toujours beaucoup au lycée, et n'aime rien tant que d'y parachuter des enseignants, à la profession parfois sans rapport, et aux méthodes plus ou moins expérimentales. Après avoir été initiée aux séries asiatiques avec les high school dramas japonais, j'ai longtemps été allergique à ce genre, refusant de remettre un pied dans un établissement scolaire. Et puis, cette année, c'est l'affiche d'un drama qui a retenu mon attention : celle de Suzuki Sensei. En me renseignant, j'ai vu que le scénariste était celui de Gaiji Keisatsu. Il ne m'en a pas fallu plus pour me lancer. Je me suis retrouvée devant un j-drama intéressant, très peu fantaisiste ou idéaliste, avec une volonté de réalisme tant du côté des enseignants que des élèves. Les sous-titres ne semblent malheureusement pas vouloir sortir au-delà du cinquième épisode, mais gardons foi !

Un autre genre qui ne manque pas à la télévision japonaise et avec lequel j'ai souvent des difficultés, ce sont les comédies. Mon incapacité à adhérer à Don Quixote l'aura encore une fois prouvé. Mais cette année, j'ai eu aussi une bien belle surprise devant Yuusha Yushihiko to Maou no Shiro : il s'agit d'une parodie délirante dans l'univers des jeux de rôle qui m'aura fait rire comme rarement. Et puis, dans un autre registre, les comédies policières auront également su faire mouche : BOSS a été un divertissement dynamique et sympathique que j'ai beaucoup aimé, tandis que Meitantei no Okite et son approche décalée du genre policier a aussi été une bien belle découverte.

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Le genre que j'aime toujours, peu importe le pays : l'historique

Les dramas historiques japonais restent pour moi une terre inexplorée. A l'exception notable de JIN, c'est surtout au XXe siècle que je me suis intéressée en 2011. Fumou Chitai, qui dépeint le redressement du Japon et de son héros après la Seconde Guerre Mondiale, aura été, par sa richesse et sa qualité, une vraie claque téléphagique. Une révélation. Des tanpatsu comme Hotaru no Haka (Le tombeau des lucioles) ou encore Ryuuten no Ouchi - Saigo no Koutei (Princess Hiro) auront permis de compléter cette plongée dans le milieu du XXe siècle.

La prochaine étape, logique, serait de remonter encore le temps : je caresse le projet depuis longtemps de me lancer dans un taïga, Ryomaden étant tout indiqué, mais le nombre d'épisodes, pour l'instant, me fait toujours hésiter.

***


QUELQUES INSTANTANES CHOISIS

Les effets spéciaux les plus marquants de l'année :

Quand vous ne disposez d'aucun budget et que vous devez faire une série de fantasy, il y a plusieurs solutions. Soit vous bricolez malgré tout des FX chancelants, soit vous prenez parti de votre manque de moyens et décider de l'exploiter... C'est ce qu'a réussi Yuusha Yushihiko to Maou no Shiro.

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Il y a de nombreuses raisons qui expliquent pourquoi ce drama a su me faire littéralement pleurer de rire devant mon petit écran.


Le drama le plus goûteux :

Vous avez déjà senti vos papilles frétiller devant un plat montré à l'écran, presque pu sentir l'odeur embaumant la pièce où cette viande et ces légumes cuisent, ressenti une irrésistible envie de vous mettre au fourneau pour exécuter la recette de cuisine sur laquelle l'épisode se conclut ? Et bien Shinya Shokudou, c'est tout ça, et beaucoup plus encore !

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Le drama avec les plus beaux paysages :

On peut sans doute adresser un certain nombre de reproches à Nankyoku Tairiku (je n'ai vu que le pilote à ce jour, donc je me garderai de tout jugement définitif), mais certainement pas le dépaysement occasionné dans cet espace enneigé qu'est l'Antarctique.

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Le professeur de l'année :

Il est une des raisons pour laquelle Suzuki Sensei a retenu mon attention. Certes, vous allez objecter qu'Akira Suzuki développe quand même des fantasmes très suggestifs sur une de ses élèves, qu'il soigne si bien sa popularité auprès des lycéens qu'il écoeure certains de ses collègues qui ne peuvent rivaliser... Mais malgré tout, il reste un prof sincèrement attentionné. Peut-être est-ce d'ailleurs son humanité, et la faillibilité qu'on perçoit, qui font justement sa force.

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Jusqu'au mois d'octobre, je n'avais jamais entendu parler de Hasegawa Hiroki (aussi à l'affiche de Kaseifu no Mita). A l'avenir, je surveillerai d'un oeil plus attentif sa filmographie.


La guest-star sud-coréenne de l'année :

Parce que je ne changerais quand même jamais complètement...

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Lee Byung Hun, dans Gaikoukan Kuroda Kousaku


MON TOP 3 des meilleures chansons utilisées en ending :

Si je suis longtemps restée assez réservée face aux OST des j-dramas, disons-le sans détour, 2011 aura été l'année des révélations ! C'est donc l'heure de faire amende honorable pour leur rendre hommage. En terme de composition uniquement instrumentale, des dramas comme Kurumi no Heya se sont révélés très originaux. Mais, surtout, les coups de coeur se sont vraiment enchaînés sur les chansons utilisées en générique d'ouverture ou de clôture. Les dramas ont toujours été mon vecteur principal de découvertures musicales, mais, cette année, dans mon lecteur mp3, les artistes nouvellement découverts furent principalement issus de séries japonaises.

En fait, assez logiquement si on suit mes goûts musicaux généraux, ce que j'ai exploré, c'est le j-rock. Les albums de Superfly auront tourné en boucle grâce aux deux saisons de BOSS, ceux de ROCK'A'TRENCH grâce au générique d'ouverture de Suzuki Sensei... C'est donc avec beaucoup de difficultés que j'ai sélectionné 3 chansons parmi toutes celles qui ont marqué 2011.

3. "Beautiful Days", par SpyAir (Don Quixote)


2. "Ginga no Hoshikuzu", par Keisuke Kuwata (Control ~ Hanzai Shinri Sousa)


1. "Yasashiku Naritai", par Kazuyoshi Saito (Kaseifu no Mita)

    *** Les perspectives pour 2012 : La bonne nouvelle, c'est que je n'ai jamais eu autant envie de m'investir dans des j-dramas qu'en 2011, et 2012 semble destinée à s'inscrire dans cette continuité. S'il est certain que je n'aurais jamais la même fascination que je peux éprouver pour la Corée du Sud et ses productions culturelles au sens large, sur un plan strictement télévisuel (et même un peu musical apparemment), le petit écran japonais propose des fictions qui peuvent me correspondre, dans des genres très différents. Donc au programme de 2012, j'ai envie de poursuivre ces découvertes, aussi bien de fictions récentes que de dramas plus anciens. En espérant y trouver le même bonheur qu'a été pour moi cette année 2011 au Japon !

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