Je ne vais pas pointer ici tout ce qui est différent, cela me ferait oublier le film lui-même. C’est un autre point-de-vue sur une même histoire, déformée par celui qui la raconte. C’est donc une autre histoire avec les mêmes ingrédients, un exercice de style. Où malheureusement, quand l’écrivain se met à son bureau, sur ce bureau noir vide il n’y a qu’une ramette de papier, un stylo, un crayon de papier et une règle, et le grantécrivain y pose les mains (pour sentir venir l’inspiration ?) ; en arrière-plan, une bibliothèque pleine de livres bien rangés : pauvre cliché.
Cependant, dans ce film, j’ai vu des choses que je n’avais pas gardées du livre : le rôle du frère de Paul, Alex (Antoine Duléry), et leur relation assez forte à l’image ; la place du père, pas seulement celle de Paul auprès de ses enfants, mais aussi celle de Samir (Ramzy Bédia) auprès de son fils, celle du père de Paul et Alex : c’est un thème récurrent dans l’œuvre d’Olivier Adam, mais il l’aborde souvent par l’absence ou la perte de la mère ; ici, bien sûr, aussi, mais, bizarrement, la disparition de la mère me semble tenir moins de place que dans le livre. Sauf à la fin.