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The Darkroom: l'excellente exposition permanente du Fotomuseum de Rotterdam (by Justine)

Publié le 04 janvier 2012 par Lifeproof @CcilLifeproof

The dark roomThe darkroom, exposition permanente du Fotomuseum de Rotterdam.

Si comme moi, vous avez de la famille en Hollande à qui vous rendez visite tous les ans pour Noël, vous comprendrez aisément mon engouement pour les musées Néerlandais.

A Rotterdam, par une journée terrifiante de pluie-blizzard-froid, l'entrée dans le hall chauffé du Fotomuseum  est déjà un plaisir en soi. Passé le 1er étage qui expose les photographies du Vieux Paris d'Eugène Atget (aviez-vous déjà entendu parler de cet illustre photographe Français du début du XXème siècle?), nous descendons au sous-sol du musée, et pénétrons dans the darkroom.

The darkroom, c'est un peu comme un grenier (sauf que c'est un sous-sol), où l'on viendrait fouiller dans les souvenirs des autres, qui deviendraient un peu les nôtres. Une grande salle de 250 m² reconstitue une chambre noire, avec des bacs de développement dans lesquels nous sommes invités à placer un papier cartonné, exactement de la même manière que le faisaient les photographes pour révéler leurs images. Le papier disposé dans le plateau active alors une vidéo narrative sur l'une des nombreuses photos de la collection du musée. Ces histoires sont racontées par des amis du photographe, par des membres de sa famille ou des personnalités illustres.

185 années de photographie néerlandaise sont ainsi rescucitées, toutes les techniques sont abordées (verres négatifs, daguerréotypes, jusqu'à la photographie digitale) et chaque époque bénéficie d'une mise en scène particulière, imaginée par le cabinet d'architectes Koosmann Dejong.

Ester krun
Ester Kroon, photographie issue de la collection du musée

Ainsi j'ai découvert la jeune Ester Kroon (1966-1992) passionnée pour le portrait des gosses de l'époque. Ses photos racontent l'enfance des gypsies espagnoles, des enfants des rues d'Amsterdam. Elle a trés vite été primée pour son oeuvre mais s'est faite assassinée au Guatemala, alors qu'elle était en reportage.

L'histoire de Katharina Eleonora Behrend (1888-1973) m'a aussi beaucoup intéressée.Cette jeune fille de bonne famille s'est adonnée à la photographie à ses tous débuts, parcequ'elle en avait le temps et les moyens. Ses photos sur plaques de verre ont été retrouvées dans le grenier de la maison familiale par ses arrières petits enfants qui en ont fait don au musée.

Katherina
Katharina Eleonora Behrend (1888-1973), photo issue de la collection du musée.

Enfin j'ai mis un nom sur des images de misère que je connaissais sans en identifier l'auteur: Peter Martens. C'est sa fille qui raconte l'obsession de son père pour le cliché unique parfait, qui devait rendre la vulnérabilité de la personne exposée. Son oeuvre me touche profondément.

Ces histoires, je me les suis appropriées, et j'ai trouvé génial de dépoussiérer une collection en y faisant participer un public ecclectique et captivé par ces découvertes.

18/20.

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Nederlands Fotomuseum
in Las Palmas Building
Wilhelminakade 332
NL-3072 AR Rotterdam
tel. +31 (0)10-2030405
[email protected]


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