Le français Total, le chinois Sinopec ou encore l’américain KKR… ils se ruent tous vers le gaz et pétrole de schiste aux Etats-Unis, dans un contexte de raréfaction des gisements d’hydrocarbures traditionnels et de tensions persistantes sur le marché du pétrole.
Ces derniers jours, Devon Energy a annoncé que l’entreprise chinoise Sinopec allait acquérir un tiers de cinq de ses nouveaux projets, un investissement de 2,5 milliards de dollars dont 1,6 milliard de dollars en remboursements de coûts d’exploration et forage.
Quasiment au même moment, Total s’est associé au groupe Chesapeake Energy et à son partenaire EnerVest et a pris une participation de 25% dans leurs gisements de gaz de schiste dans l’Ohio (Est des Etats-Unis) pour 2,3 milliards de dollars.
Fin novembre, le fonds d’investissement américain KKR avait racheté l’entreprise Samson pour un montant de 7,2 milliards de dollars, augmentant ainsi son portefeuille d’actifs dans ce secteur.
Les Etats-Unis confortent leur rang de leader en matière d’hydrocarbures de schistes et poursuivent leur mouvement vers une consolidation du secteur entamé en 2009 par Exxon Mobil en déboursant la somme record de 41 milliards de dollars pour son compatriote XTO Energy.
Les Etats-Unis disposent de nets avantages technologiques mais la Chine recèle également de nombreux gisements, cependant elle ne dispose pas encore des techniques d’exploitation nécessaires. L’acquisition de Sinopec devrait lui permettre d’améliorer ses technologies d’extraction.
Signe de la ruée des Chinois vers les ressources énergétiques non conventionnelles, PetroChina International a par ailleurs annoncé mardi qu’il avait parachevé l’achat du projet de sables bitumineux de MacKay River, au Canada, une transaction d’une valeur de 672 millions de dollars.
PetroChina devient donc la première société chinoise à détenir la totalité d’un projet d’exploitation de sables bitumineux canadiens.