[Critique DVD] Die

Ce sont tous des hommes ou des femmes, au bout du rouleau. Pour des raisons diverses. Une petite voix leur avait conseillé la bonne marche à suivre, mais …
Alors une main invisible les fait passer de vie à trépas, et leur redonne une seconde chance. Infime, le rituel est bien établi. Un justicier, ange exterminateur ou rédempteur,  désigne un bourreau, et une victime.Le chiffre du dé indique le nombre de balles à placer dans le barillet, la dose de morphine à injecter, le temps nécessaire à une noyade …  La seconde chance de survie.

S’ils s’en sortent et  réapparaissent au grand jour, la vie réelle n’est plus celle qu’ils avaient connu quand ils étaient alcoolique, junkie…Une inspectrice de police met le doigt sur cet étrange manège qui lui rappelle bizarrement la disparition jamais élucidée de son père.

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On pense bien sur à  « Saw » de James Wan, mais la manière de traiter le phénomène est plus policière qu’horrifique, et la réalisation d’une platitude déprimante en regard d’une histoire qui méritait une autre dimension.
Au fur et à mesure des exécutions, des châtiments, la tension monte d’un cran, mais sans jamais atteindre son paroxysme. Personnellement je n’y ai pas cru beaucoup à cette cage confinée dans un univers interpole, où les acteurs ont bien du mal à trouver leurs marques.
Le scénario qui n’est quand même pas très fouillé, fait alors des pieds et des mains pour rendre tout ça un peu crédible, mais rien n’y fait. Bien au contraire ; à force de tirer sur la corde, ç’est tiré par les cheveux, comme cette enquête policière qui n’arrive pas à décoller.
La lumière  glauque, poussiéreuse, dehors comme dedans ne suffit pas à installer le climat idoine. Qui est perdu à jamais, qui mérite une seconde vie, interroge le psychopathe de service que sur-joue John Pyper-Ferguson « Die » à mon avis n’aura même pas cette chance.

LE SUPPLEMENT

Typologie du hasard (22 mn)

Par Nicolas Gauvrit, mathématicien et psychologue

Pas de panique, ce monsieur explique très clairement le sujet Et ça devient passionnant. Notamment lorsqu’il aborde le hasard au cinéma, et décrypte «  Die » à travers le hasard, bien évidemment.

En mathématique, le hasard est connu, via les probabilités. Mais pour la  définition elle a été établie il y a 40 ans seulement. Le hasard c’est la complexité, je résume.Les psychologues s’intéressent aussi au hasard et à la manière dont les gens en produisent.Le dé, est l’instrument typique pour créer du hasard, dit encore Nicolas Gauvrit que je vous invite vraiment à découvrir.