La conséquence directe de la défaite du PSOE, aux dernières législatives, est le retour du national catholicisme ! L’Eglise a été le bras idéologique du franquisme et non pas un élément de transformation à l’intérieur du Régime, au cours de la période des années 50-70. C’est une thèse que défendent, hélas, certains historiens : l’Eglise catholique et ses représentants laïques n’ont jamais libéralisé la dictature. La preuve, jusqu’au bout Franco a poursuivi et fait exécuter les opposants : la presse de l’époque les qualifiant astucieusement de bandits, afin de voiler la répression politique.
Les deux dernières législatures passées, l’Eglise espagnole a mené un combat politique scandaleux contre Zapatéro.
L’accession au pouvoir du PP va montrer aux espagnols la dure réalité de la droite. Hélas, ce retour des réactionnaires, c’est la grande responsabilité du PSOE en renonçant à mener une politique de gauche sur le plan économique et social ! En temps de crise, lorsque le parti dominant à Gauche se droitise, la droite se durcit et l’électorat s’abstient ou vote vers le conservatisme. Le mouvement n’est pas mécanique, mais il est souvent ainsi fait.
La Droite espagnole qui a été l’instigatrice de cette gabegie actuelle comme en Grèce, bombe le torse : l’Eglise également.
Des dizaines de milliers de catholiques ont assisté vendredi dernier à une messe en plein air au centre de Madrid pour la « défense de la famille ». Cette manifestation est née de la lutte de l’Eglise catholique contre les réformes de Zapatéro. Au cours de cette manifestation, l’archevêque de Madrid a demandé aux conservateurs de revenir sur le mariage homosexuel, l'assouplissement du divorce et l'interruption volontaire de grossesse.
Le peuple espagnol n’a donc pas fini de trinquer, mais c’est à lui de s’organiser pour ne pas accepter l’inacceptable. C’est à lui de se réapproprier, dans les partis de Gauche, les syndicats l’orientation de ses choix politiques car un mouvement social ne peut aboutir que s’il a un débouché politique et donc un soutien politique. Outre les attaques sociales, l’Espagne va subir une attaque réactionnaire, au plan des libertés individuelles ! Ce qu’a crée le PSOE, le PP va l’éradiquer. Rendons à César ce qui est à César, le PSOE a mené des r2formes courageuses dans le domaine sociétal et dans le progrès des droits individuels, même s’il s’est honteusement fourvoyé dans le domaine économique et social.
Le PSOE est le seul responsable de ce désastre actuel ! Quand aux citoyens espagnols, ils doivent comprendre qu’il ne suffit plus maintenant de s’indigner, il faudrait peut-être aussi penser à se défendre !
A lire sur le même sujet