On a longtemps eu le sentiment que le cumul des activités rémunératrices était l'apanage des pays méditerranéens et plus généralement, des pays à la fiscalité peu respectée qui a souvent pour corolaire une activité souterraine très développée. Il n'en n'est rien. Tout à fait légalement, la France voit le nombre des « cumulards » augmenter, notamment dans la fonction publique.
Il convient toutefois de modérer ce constat, car la double activité chez les fonctionnaires reste marginale. Dans son rapport de 2010, la Commission de déontologie de la fonction publique observe une croissance du nombre de demandes pour des cumuls d'activités. Pour les trois fonctions publiques, la commission a ainsi été saisie de 3386 dossiers dont plus des 2/3 pour des cumuls.
En pourcentage c'est plus impressionnant. Dans la seule fonction publique de l'Etat, la progression entre 2009 et 2010 dépasse les 70%. Dans la fonction publique territoriale, cette augmentation est de l'ordre de 60%. Toutefois, si l'on rapporte ces quelques milliers de demandes aux millions de fonctionnaires français, on ne peut pas vraiment parler de frénésie du cumul.
La facilité d'obtention d'un statut grâce au régime d'auto-entrepreneur a certainement contribué à cette naissance de vocations. Les choix d'activité sont quant à eux très divers. Ainsi, les fonctionnaires optent-ils pour la fabrication et la vente d'objets ou d'aliments, ce qui peut s'apparenter à la professionnalisation d'un hobby. On trouve aussi la conception de sites Internet ou le conseil et dans le secteur des services à la personne, les choix se portent sur le coaching, la méditation et le dépannage informatique.
Décidemment, les services à la personne ont le vent en poupe !
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