Le 21 décembre 2011, les médias français annonçaient un peu vite et avec une certaine harmonie l’arrivée de David Beckham (36 ans) au Paris Saint Germain, un des placements financiers du Qatar.
En fin de bail avec les Los Angeles Galaxy, la star anglaise était censée s’engager pour dix-huit mois avec d’énormes satisfécits financiers. Le Spice Boy devait être présenté en grande pompe à crampons aux supporters parisiens. Mais le rêve est fini !! David ne viendra pas à Paris. Il est plus que probable que le pré retraité reste aux États-Unis pour y prolonger son contrat avec le Los Angeles Galaxy.J’ai voulu en savoir plus et ai réussi à dégoter une interview avec la star du ballon rond à la sortie d’une discothèque.
Fabiano : On a cru comprendre que vous ne signerez pas au PSG. Pourquoi ?
Beckham : Tout simplement parce que la TVA passe de 5,5 % à 7 % sur des biens alimentaires dont je vais me goinfrer en dépit du régime alimentaire que je suis tenu de respecter mais dont je n’ai cure eu égard à mes 36 ans qui m’octroient le droit de relâcher l’effort en matière d’équilibre nutritionnaire.
Fabiano : Si vous pouviez parler moins vite et réaliser des phrases plus courtes ! Short is beautiful ! Le traducteur s’essouffle !
Beckham : Ok ! Je vais ralentir la cadence et modifier la syntaxe. Les phrases c’est comme les passes. Il y en a des courtes et des longues. Où en étais-je, my God ?
Fabiano : Au problème de la TVA… Enfin, il me semble !
Beckham : Oui, that’s right ! Par-dessus le marché, over the market, votre guignol de l’Elysée semble persister et signer pour une TVA sociale ! Et c’est une absurdité !
Fabiano : Ah ??
Beckham : M’enfin oui ! La TVA ne doit pas se grossir des cotisations patronales actuellement assises sur les salaires ! Les patrons paieront moins de charges sur la main d’œuvre mais les prix TTC vont augmenter ! La vie en France va être plus chère encore ! Je ne veux pas vivre dans un pays où les prix sont continuellement majorés !
Fabiano : Mais, que je sache, vos revenus vous permettront de faire face à ces désagréments d’inflation alimentée par la fiscalité indirecte en raison du transfert de cotisations sociales vers le prix à la consommation !
Beckham : Vous élaborez des phrases longues, vous aussi. J’attends la traduction. Ca y est !! Oui, en effet j’ai un pouvoir d’achat ! Mais je ne parle pas en mon nom mais au nom des petits consommateurs français. Les salaires n’augmentent pas, les impôts fleurissent partout, sur le tabac, les mutuelles, les boissons gazeuses ! Je ne cautionne pas cette politique de matraquage des petits revenus ! On doit le respect à des gens qui, potentiellement, peuvent venir vous voir jouer. Tous les Français de condition modeste sont des supporters en puissance ! Je ne pourrais vivre dans un pays qui étatise sa Sécurité Sociale, héritage de la résistance en 1945 et qui transforme des cotisations destinées aux organismes sociaux par des impôts indirects ! De plus, qui peut jurer que ces impôts n’iront pas dans la poche de l’Etat ? Ces ressources venant de la consommation des ménages devront être sérieusement contrôlées.Il faudra vérifier que les CAF et autres FNAL soient bien dotés de ces subsides qui échapperont de l’assiette qu’on appelle la masse salariale brute !
Fabiano : Ah, euh ! Oui, bien sûr !
Beckham : Et j’ajoute que ce genre de mesure ne vas pas du tout améliorer la compétitivité des sociétés françaises. Car, si j’en crois mes sources, on va soulager les entreprises de quelque 30 milliards d’euros. Pschitt ! Finies les cotisations patronales. Mais, cela ne favorisera que les firmes "labour using", qui utilisent de la main d’œuvre, comme les clubs de foot ! Mais les entreprises « capital using » ne verront pas la différence puisqu’elles font œuvrer des machines sophistiquées ! Ah, il avait raison l’économiste qui disait qu’il fallait faire payer les cotisations aux machines ! Vous vous souvenez de son nom ?
Fabiano : Euh, ben, euh, non !!
Beckham : Ah ? Bon ! Mais bon, qu’importe. Si vous prenez 30 milliards d’exonérations de charges sociales cela ne pèse pas plus que 4 % du coût du travail de toutes les entreprises de cet hexagone. Pour une PME fortement « machinisée» et à 20 % de main d’œuvre cela représente tout juste 1% du prix total ! Non, c’est absurde ! Bon, cela dit je dois vous quitter. Je prépare mon départ pour Los Angeles !
Fabiano : Ah ? Pour les USA ? Mais c’est la crise là-bas aussi !
Beckham : Peut-être ! Mais là-bas je ne ferai pas banquette, même à 36 balais. Et en plus, on y parle anglais, même si c’est avec un accent insupportable !!