La saison s’y prête, nous sous souhaitons à qui mieux-mieux une bonne année. Le plus souvent c’est l’occasion de se marrer et de se retrouver quand on ne s’est pas vu depuis longtemps. Parfois c’est un désastre. C’est ce qui vient de m’arriver. Une mouche m’a piqué et tellement fort que j’ai voulu souhaiter à une de mes cousines que je vois rarement, une bonne année. Je la vois si peu, et tout bien considéré c’est aussi bien, que j’avais oublié à quel point elle est grincheuse.
A sa question sur ce qui fallait me souhaiter pour 2012, je lui réponds comme une boutade " du pognon" ! Elle ne s’est pas du tout marrée. Elle ne m’a pas non plus demandé des nouvelles de mon business. C’est vous dire notre degré d’intimité.
A la place je me suis farcie un prêchi-prêcha que même Benoît XVI dans ses mauvais jours n’aurait pas osé me faire (évidemment il est intelligent). Genre "du pognon, pour quoi faire ? Le dépenser? Est-ce ton seul idéal dans la vie?". Bla bla bla…
Le sens du mot gentillesse doit lui échapper. Mais ce n’est pas l’objet de mon propos. Ce qui est intéressant c’est sa réaction sur l’argent.
Au fond ce qui l’a gêné, c’est que je lui dise en toute franchise que je voulais gagner de l’argent.
Et qui ne voudrait pas gagner de l’argent ? A moins d’être un con ou une grenouille de bénitier. Encore que les grenouilles de bénitier sont souvent intéressées par l’argent tout en s’en défendant. C’est toute l’hypocrisie qui entoure le sujet. Surtout quand on remarque que toutes nos études et notre éducation sont dirigées vers un travail pour gagner … "sa vie". Formule socialement plus acceptable que " gagner de l’argent ".
L’argent est le fruit de l’utilisation de nos compétences, de l’exercice de nos talents et de notre créativité. C’est le moteur de nos ambitions et nos projets. Il est au service de la vision que nous avons pour nous-mêmes. Au service de notre réussite.
L’argent n’est en rien un élément de notre identité. L’argent ne nous valorise pas. Nous sommes riches avant tout de ce que nous sommes . Et le fait d’avoir ou non de l’argent, d’en gagner ou non, n’enlève ni n’ajoute à notre identité. Nous ne sommes pas ce que nous gagnons. Ni ce que nous dépensons. Nous sommes par l’utilité que nous voulons avoir pour le monde, par ce que nous apportons autour de nous. Et si nous en récupérons de l’argent. Et bien tant mieux.
Et oui j'aime le blé. Na !
Juste un conseil en passant. Pour la route. Evitez les cousines grincheuses. C’est mauvais pour le moral. Surtout en ce début d’année.
Après avoir écrit ces mots, je me sens beaucoup mieux. Et vous, après m'avoir lu ?