Cet article s'appuie sur des études déjà publiées dans la revue, qui ont montré une association entre travail posté ou de nuit et risque accru de diabète auprès d'infirmières américaines. L'étude concluait à une augmentation du risque avec le nombre d'années de travail de nuit allant d'un risque relatif (RR) pour 1 à 2 années de pratique de RR : 1.05 (de 1.00 à 1.11) à un risque relatif pour 10 à 19 années de pratique de RR : 1.40 (de 1.30 à 1.51).
Parce que le travail posté devient un modèle très courant dans le monde développé et en développement, avec aujourd'hui 15 à 20% de la population active en Europe et aux Etats-Unis concernés, un mode particulièrement répandu dans l'univers de la santé, son association avec des modèles d'alimentation pauvres et peu équilibrés doit requérir toute l'attention des responsables de santé au travail.
Travail posté égale facteur de risque à part entière : Les auteurs soutiennent ainsi que ces modèles de travail posté doivent désormais être considérés comme un facteur de risque spécifique à part entière d'obésité et de diabète de type 2, indiquant que des actions doivent être entreprises pour répondre à cette épidémie en santé publique, au sein des entreprises concernées etque « les gouvernements doivent légiférer pour prendre des mesures spécifiques pour ces personnels afin de leur donner accès à une alimentation plus saine, moins coûteuse».
Les entreprises concernées doivent montrer l'exemple : Plus précisément, ils suggèrent qu'une mauvaise alimentation liée à ce mode d'exercice doit légitimement être considérée comme une nouvelle forme de risque professionnel et que les lieux de travail, en particulier ceux qui emploient des travailleurs par quarts, doivent montrer l'exemple en éliminant ce risque.
Source: PLoS Medicine (2011) 8(12): e1001152. doi:10.1371/journal.pmed.1001152 Poor Diet in Shift Workers: A New Occupational Health Hazard? (Visuels Sodexo)