La tianeptine (Stablon), commercialisée dans le traitement des la dépression, ne doit pas être utilisée du fait de risques trop importants de dépendance.
Risques connus depuis de nombreuses années, mais malheureusement toujours pas pris en considération par les autorités sanitaires.
En 2011, en France, la commission nationale des stupéfiants et des psychotropes a analysé des données quant à des abus et des dépendances de tianeptine (Stablon), autorisée comme antidépresseur. La tianeptine est chimiquement proche de l’amineptine (ex-Survector), retirée du marché en 1999 pour effet toxicomanogène.
Entre 2006 et 2010, 45 nouveaux cas d’abus de tianeptine ont été notifiés.
La plupart des patients ont consommé des doses quotidiennes de 10 fois ou plus la dose recommandée, jusqu’à 360 à 400 comprimés par jour, soit plus de 13 boîtes par jour dans 2 cas. Dans 23 cas, une tentative de réduction ou d’arrêt de prise excessive de tianeptine a été signalée, dont 13 nécessitant une hospitalisation. Plusieurs patients ont tenté des sevrages multiples, dont un patient hospitalisé 11 fois. Dans 6 cas, les patients ont été estimés sevrés.
Une étude a été réalisée à partir des données de l’assurance maladie, sur 3 803 patients qui ont eu au moins 12 remboursements par an pendant cette période. 302 de ces patients (8 %) prenaient une dose moyenne supérieure à la dose de l’autorisation de mise sur le marché. 91 patients (2,4 %) ont présenté au remboursement plus de 2 fois la dose recommandée. 1 patient traité sur 1 000 a présenté au remboursement des doses journalières très élevés de tianeptine.
Cet effet indésirable est injustifié au vu de l’absence d’avantage de la tianeptine sur les nombreux autres antidépresseurs disponibles.
Depuis 2000, Prescrire attire l’attention sur le risque de dépendance avec la tianeptine, auquel les patients restent exposés début 2012.
Source: Prescrire du 1er janvier 2012
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