D’autres livres trouvent grâce, ou matière à discussion, aux yeux des chroniqueurs.Pour ouvrir 1912, le 1er janvier dans L’Aurore, Paul Duprey conseille de lire Jours de famine et de détresse, de Neel Doff, paru l’année dernière chez Fasquelle, « un livre d’amertume et de vérité. » Le journal de Keetje a frappé le critique : « Les tableaux, sans lien apparent, semblent naître d’un effort de sa mémoire. On en doit louer la simplicité absolue le style sans artifice, parfois, par des tournures étrangères, fait l’effet d’une excellente traduction. »Emile Bergerat, qui publie ses Souvenirs d’un enfant de Paris depuis l’année dernière, aussi chez Fasquelle, vient de donner une suite aux Années de bohème. Philippe-Emmanuel Glaser se montre, dans Le Figaro, séduit par La phase critique de la critique. « Emile Bergerat est un merveilleux journaliste : il a le don de la jeunesse éternelle, il vivifie tout ce qu’il touche et, avec une bonhomie souriante, il nous rend les boulevards, les cafés, les théâtres, tout le Paris d’autrefois il ressuscite les grands morts : les Paul Arène, les Glatigny, les Armand Silvestre, les Rops, les Monselet, les Vallès d’un coup de baguette magique, il rajeunit les grands vivants, comme Anatole France, et les replace dans le cadre de leurs premières années, de leurs premiers succès. »
![Lectures de janvier 1912 (3) Lectures de janvier 1912 (3)](http://media.paperblog.fr/i/519/5192798/lectures-janvier-1912-3-L-a7FH6V.jpeg)