Pour que 2012 ne soit pas l'année de la louse, prenons de bonnes résolutions !
Mais voyons voyons, lesquelles donc ?
Châteauroux c'est fou va-t-il cesser de fumer ? bouder les graisses hydrogénées et suivre le régime Dukon ?
Et si ce blog devenait gentil tout plein ? s'il arrêtait de se moquer indûment d'innocentes victimes même pas risibles ?
Si ce blog devenait adorable, il vous raconterait des histoires dans ce genre-là :
"Il était une fois une gentille boulangère qui sortait en souriant (intérieurement) de son arrière-boutique lorsqu'on avait l'impudence de vouloir lui acheter un pain aux raisins pour le goûter. Cette personne charmante (intérieurement) vendait des pains aux raisins un peu secs mais qui avaient très certainement été délicieux un jour, dommage que ce fût avant-hier, mais enfin bon.
Heureusement, le prix de ce chef d'oeuvre de la viennoiserie était parfaitement abordable, puisqu'il s'élevait à un seul petit euro de rien du tout. C'est un peu cher c'est vrai mais après deux jours de stockage en vitrine, il est bien normal de compter quelques intérêts au client de passage.
Hélas hélas, la perfide cliente qui dérangea la boulangère à cet horaire indu de 16 heures du matin eut l'insigne outrecuidance de manquer de monnaie et tendit à l'estimable commerçante une coupure de 20 euros. L'outrage se lisait clairement sur le visage de la malheureuse, qui parvint à peine à croasser un douloureux : "z'avez vraiment rien d'autre ? "
Honte et haro sur la cliente ! La boulangère n'avait d'autre choix que de quasi vider son tiroir caisse, en râlant, l'odieuse n'ayant pas manifesté l'intention d'articuler les doux mots espérés : "gardez la monnaie !" Une vraie rapiat que cette goinfre même pas capable de s'offrir des pains au chocolat.
Après un effort aussi surhumain, la bonne commerçante put, avant même le départ de la cliente, réintégrer son arrière-boutique en soufflant bruyamment et en marmonnant un truc du genre "qu'elle s'étouffe avec !" Ce qui faillit bien arriver d'ailleurs (se référer au paragraphe premier)..."
Oui, si ce blog devenait consensuel, voilà ce qu'il vous conterait, avec un joli fond à fleufleurs pour accompagner le sirop.
Allons, prenons de bonnes résolutions. Soyons mignons, et haut et fort disons que cette boulangerie située à l'angle de la rue du Conseil et de la rue de la Gare porte haut la réputation du commerçant berrichon ! Allons tous régulièrement rendre visite à cette gente dame, avec des billets de 20 euros, évidemment. J'ai repéré des sucettes pas chères, devoir rendre 19,80 euros ça devrait bien lui plaire.
Et rendons hommage à la sagesse de la vénérable boulangère, car elle nous montre la voie de l'épanouissement, comme de la réussite : il faut râler pour être heureux ! c'est écrit aujourd'hui dans l'Indépendant. Les gens qui râlent obtiennent toujours plus que les autres, c'est gravé dans le marbre.
Et voilà, foin déjà de mes résolutions de gentillesse. Comme dit notre gourou à tous, Christine du Kleines Cafe, elles auront duré moins longtemps que ma gueule de bois du Réveillon.
Alors, bonne année chers lecteurs, bonne année de récriminations, de reproches, de protestations, de cris et de contestations.
Râlons, râlons, en 2012, amis castelroussins, maugréons, bisquons, bougonnons, grognons, manifestons (oui, je sais ça sent le dictionnaire de synonymes mais ce n'est pas sans raison), pestons, protestons, rageons, ronchonnons, y compris contre ce blog, rouscaillons, rouspétons, il en restera toujours quelque chose.
Et nous serons tous des winneurs !
Comme Soupalognon y Crouton.
L'exemple type de l'enfant râleur dans "Astérix en Hispanie". © Uderzo & Hachette