Minuit à Paris // De Woody Allen. Avec Owen Wilson, Marion Cotillard et Rachel McAdams.
Je suis quelqu'un qui est client des films de Woody Allen, et après Vous aller rencontrer un bel inconnu qui était assez moyen, Minuit à Paris nous fait oublié cette petite erreur avec une grande
épopée fantasque dans les rues de Paris. Premier film de Woody Allen dans notre belle capitale et il est arrivé à sublimer son sujet au travers d'un accordéon de stars qui vont tour à tour
incarner des artistes de Modigliani à Dali en passant par Hemingway et Picasso. La magie de Paris fonctionne ici parfaitement dans ce film poétique comme rarement ou peu en voir. Il s'apparente à
un conte de fée moderne, pour adultes, le tout étant porté par des comédiens à hauteur du talent du réalisateur et scénariste du film. Allen rend hommage à notre capitale de façon très magique,
j'ai voyagé avec ce film, j'ai même rêvé. Owen Wilson incarne ici un personnage farfelu qui arrive à rêver et surtout qui derrière son côté cinglé (car bon, rencontrer des gens morts dans ses
rêves c'est assez marrants) nous offre ce qu'il y a de mieux à Paris avec de très bonnes images.
Un jeune couple d’américains dont le mariage est prévu à l’automne se rend pour quelques jours à Paris. La magie de la capitale ne tarde pas à opérer, tout particulièrement sur le jeune homme
amoureux de la Ville-lumière et qui aspire à une autre vie que la sienne.
L'histoire de ce film c'est dans un premier temps l'amour du scénariste pour Paris. On le sent tout de suite. Contrairement à son film barcelonais qui peignait une jolie histoire certes mais dont
l'amour n'arrivait pas vraiment à quitter le film, ici c'est tout le contraire, le film partage sa folie avec nous. Il nous faire rire, nous faire délirer, nous faire vibrer au rythme d'histoires
aussi farfelues que grandiloquentes. On se demande même des fois comment tout ça est possible dans la tête d'un seul et même manitou du cinéma. Woody Allen se laisse prendre au jeu de notre
capitale, et de notre dame de fer qui scintille. Paris la nuit c'est beau, et surtout c'est bien filmé. Car la caméra du réalisateur t'entiche à nous dégoter de beaux morceaux de notre capitale
afin de mettre en valeur des acteurs et actrices de notre beau pays allant de la très belle Léa Seydoux (vu récemment dans MI 4), en passant par Carla Bruni Sarkozy en guide de musée qui est un
joli petit clin d'oeil, ou encore la ravissante et toujours authentique Marion Cotillard, sublime devant la caméra de Allen.
Le charme de Paris est donc bien présent dans ce film, et j'aurais eu envie d'en voir plus. Je trouve que 1h30 c'était trop court pour laisser totalement évaporée ce film, et que l'on puisse en
absorber l'essence. En tout cas, mon plaisir n'a pas été pipé puisque l'ensemble est cohérent et se tient du début à la fin. On ne voit pas le temps passé, le tout étant filtré par un éventail de
camées certes poussif (car il y en a beaucoup) mais de jolis hommages malgré tout. Ce conte des temps moderne c'est un peu ce que l'on attend pas, c'est délicieux et agrémenté d'une certaine
nostalgie (la musique parisienne, les soirées de ce vieux temps, les personnages d'époque, Marion Cotillard et son personnage intemporel et pourtant si grandiose représentant la femme des années
30), … Tant de choses qui nous font partager une émotion, une vraie émotion. J'aime beaucoup Paris moi même (d'ailleurs je ne pourrais pas y vivre au risque d'en perdre la saveur à mon avis), et
j'ai passé 1h30 à jubiler, et à sourire bêtement tellement j'ai pris une jolie petite claque.
Note : 9/10. En bref, un film lumineux, intemporel qui nous fait voyager au travers des personnages et des rues de notre belle capitale. Un hommage que Woody Allen lui seul
pouvait rendre.